Face à l’urgence de la situation induite par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, et les conséquences économiques qui en découlent pour les très grands clubs européens, privés de recettes, Florentino Pérez, le président du Real Madrid, pousse pour une réforme en profondeur des compétitions européennes. « Rien ne sera plus jamais pareil », a-t-il indiqué dans son propos liminaire tenu à l’assemblée générale des socios.
« La pandémie doit nous rendre plus compétitifs. Nous devons innover, chercher des moyens de rendre le football attractif. Le Real Madrid a été à l’origine de la création de la FIFA, de la Coupe d’Europe… Le modèle actuel a besoin d’un nouvel élan et l’impact de la Covid-19 l’a démontré. Il a besoin d’un nouvel élan et c’est là que se trouvera le Real Madrid. »
Tout semble indiquer que le président du Real Madrid suggère une refonte des compétitions plus favorable encore aux puissants, sur le modèle de la Superligue européenne, ce serpent de mer qui tarde à voir le jour, mais dont on sent qu’il viendra sans doute. Sky Sport avait dévoilé fin octobre la mouture d’une compétition qui pourrait y ressembler.
« Tout le monde réclame une réforme du paysage footballistique mondial, a soutenu Florentino Pérez. Il y a une saturation et les fans, qui sont les plus importants, souffrent. Il y a aussi des conséquences pour les joueurs, sous forme de blessures. La réforme du football ne doit pas attendre. Nous devons changer. Les grands joueurs européens ont des millions de fans et nous ne devons pas leur tourner le dos. »
Florentino Pérez: « L’heure est à l’austérité »
Alors qu’il convoquait la presse pour annoncer sa démission le 27 octobre dernier, l’ancien président du Barça Josep Bartomeu avait été le premier à officialiser l’existence d’un projet de Superligue européenne, tout en précisant que la participation du club à ce nouveau format devrait être soumis à l’assemblée des représentants des socios du Barça. Florentino Pérez semble préparer les esprits à cette idée.
« Cette année est spéciale en raison de la pandémie. Nous sommes confrontés à une réalité très difficile, dont les conséquences sont encore inconnues. C’est une énorme adversité », a-t-il expliqué, confirmant que le club avait procédé à une réduction drastique des dépenses, notamment avec la baisse des salaires des joueurs et des cadres, pour compenser la baisse des revenus.
Les chiffre d’affaires du club est passé de 822 millions d’euros à 715 millions d’euros, tandis que le budget pour la saison 2020-2021 s’établit à 618 millions d’euros. « L’heure est à l’austérité », a-t-il appuyé, estimant toutefois que le club saurait faire face à cet immense défi: « L’unité nous a donné une stabilité institutionnelle et, tout au long de ces années, elle nous a donné aussi une stabilité économique. »
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