Laurent Blanc est de retour. Selon les informations de RMC Sport, il s’apprête à relancer sa carrière d’entraîneur au Qatar en s’engageant avec Al-Rayyan. Il sera accompagné de Franck Passi. Sa signature est attendue dans la semaine, les deux hommes étant déjà sur place. Ce nouveau défi arrive pour lui après plus de quatre années sans banc.
Entre son éviction du PSG au moins de juin 2016, avec une indemnité de départ estimée à 22 millions d’euros, et ce rebond qatari, le « Président » a été annoncé un peu partout. Difficile de lister tous les clubs qui se sont plus ou moins intéressés à lui tant ils sont nombreux. Il y a d’abord eu de grosses écuries européennes, comme l’Inter Milan. Son nom avait été évoqué en Lombardie en octobre 2016 pour prendre la suite d’un Frank de Boer au bilan décevant.
Annoncé partout en Europe
Il s’est aussi retrouvé sur la short list de Manchester United et Chelsea en 2018, de la Roma et d’Arsenal en 2019. L’été dernier, les médias espagnols en avaient fait l’un des favoris à la succession de Quique Setién au FC Barcelone. Mais ces pistes, aussi prestigieuses les unes que les autres, n’ont rien donné. Comment l’expliquer? Beaucoup ont avancé qu’il était trop gourmand ou trop intransigeant.
« J’avais des offres de beaux clubs. Mais je me suis dit que j’avais besoin de prendre du recul, de profiter de ma famille, de prendre aussi du temps pour moi. Ce sont des arguments acceptables. Mais je me demande finalement si la meilleure solution n’est pas de repartir tout de suite. J’aurais pu le faire », reconnaissait-il dans une interview à France Football en novembre 2018. Plutôt que de replonger tout de suite, Blanc a donc pris le temps de la réflexion.
AFP – Laurent Blanc lors d’un match d’exhibition en juin 2018
De se reconstruire mentalement. Il s’est ressourcé auprès des siens après de longues années sans pause ou presque passées à diriger les Girondins de Bordeaux, l’équipe de France, puis le PSG. Il a pu souffler et oublier le stress propre au métier d’entraîneur. Les greens de France et d’Europe ont accompagné sa décompression et ses vacances.
« Parmi ses portes de sorties, il y a eu le golf bien sûr, notamment avec Michel Platini avec lequel il est devenu très ami, ils échangent beaucoup. Et ses sorties avec nous, au Variétés Club de France, lui ont aussi fait énormément de bien. En sortant du vestiaire avec son numéro 5 sur les épaules, il revivait un peu sa vie d’avant », confiait l’an dernier son ami Jacques Vendroux dans les colonnes de L’Equipe. Car à côté de sa passion pour le golf, Blanc a régulièrement participé aux opérations caritatives menées par le Variétés club de France et à quelques matchs d’exhibition.
Vacances, golf et opérations caritatives
Avec certains de ses potes de l’épopée 1998 comme Didier Deschamps, Robert Pirès, Christian Karembeu ou encore Bixente Lizarazu. D’un point de vue médiatique, Blanc s’est fait plutôt discret. Récemment, il avait pris la parole dans L’Equipe pour mettre les choses au point sur son avenir. Tout en faisant part de ses doutes sur les chances de le revoir un jour sur le banc d’un club de haut niveau.
« Je suis réaliste, honnête avec moi-même et avec les autres. Mais je n’ai pas fait de croix sur le terrain. Je n’arrête rien du tout! Que ce soit en pro ou chez les amateurs, je ne fais de croix définitive sur rien. Après, je ne suis pas un doux rêveur non plus. J’ai passé l’âge, je vois les choses, comment ça bouge et comment évolue aussi le monde du football », expliquait-il en novembre dernier, affirmant ne plus « croire au Père Noël ».
Il aurait pu se relancer du côté du FC Nantes, en grande difficulté en Ligue 1, mais il a préféré poliment décliner la proposition de Waldemar Kita au début du mois, un an après s’être fait griller par Rudi Garcia à l’OL. La faute à un entretien raté avec les dirigeants lyonnais. Son discours est visiblement mieux passé auprès des boss d’Al-Rayyan.
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