« Il faut être attentif à l’interprétation des messages ». Dans une interview au Parisien diffusée mardi, Didier Deschamps a été invité à réagir aux récentes prises de position de footballeurs de l’équipe de France sur des sujets d’actualité. L’occasion pour lui, sans citer quiconque, de mettre ses joueurs en garde.
« Personne ne fait jamais l’unanimité. Le footballeur international, de par sa notoriété, à valeur d’exemple auprès des plus jeunes. Les joueurs ne sont pas des robots, ils ont pu dire des choses qu’ils auraient été susceptibles d’exprimer différemment. Avant d’être des personnages publics, ce sont des citoyens avec leur propre sensibilité, leurs convictions et leur ressenti. Je ne suis pas là pour leur imposer quoi que ce soit. Tout au plus les mettre en garde par rapport aux éventuelles conséquences », prévient Didier Deschamps, estimant au passage que « chacun est libre de se faire entendre un jour quitte, ensuite, à rétropédaler ou à dire l’inverse le lendemain ».
« Aucune envie d’ajouter de la confusion »
Face au risque « d’émettre un avis sans être certain de ce que l’on avance, juste pour se faire entendre », le sélectionneur des Bleus dit vouloir éviter de s’exprimer sur « des domaines plus sensibles » que le football. Il prend notamment l’exemple de l’actualité sur la pandémie de Covid-19: « Quand je ne maîtrise pas un sujet, où je n’ai ni les tenants ni les aboutissants, je préfère être dans la retenue et m’abstenir. La fermer comme on dit. Sur le vaccin contre le coronavirus par exemple, tout le monde peut avoir un avis mais j’estime que c’est aux spécialistes de s’exprimer. (…) Je n’ai aucune envie d’ajouter de la confusion à de la confusion, ni de brouiller les messages ».
Récemment, Antoine Griezmann, Kylian Mbappé, Benjamin Mendy et Layvin Kurzawa, notamment, sont montés au créneau pour dénoncer les violences policières en France. Ils ont réagi après la diffusion de la vidéo choquante montrant Michel Zecler, un producteur de musique noir, être frappé par des policiers à Paris. Quelques jours plus tard, Antoine Griezmann a ensuite pris une décision remarquée, en mettant un terme à un partenariat avec l’entreprise chinoise Huawei, accusée d’aider à la répression des Ouïghours.
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