Il lui aura fallu 3.205 jours pour cela, beaucoup de déceptions, quelques humiliations, aussi, mais il y est arrivé. Enfin. Pour la première fois depuis le 22 février 2012, l’OM a gagné un match de Ligue des champions. Dans un monde normal, ce ne devrait pas être un évènement, mais dans celui des Phocéens, c’est bel et bien le cas.
Le club provençal, qui restait sur treize défaites de suite en C1, a réussi à battre l’Olympiacos ce mardi soir au Vélodrome (2-1). Avec peut-être un peu plus de réussite que de talent, certes, mais l’essentiel est là. Déjà éliminé de la compétition depuis la semaine passée et son revers contre Porto (2-0), Marseille se donne même la possibilité d’accrocher une qualification pour la Ligue Europa.
La mission s’annonce compliquée, dans la mesure où il lui faudra faire la semaine prochaine un meilleur résultat sur le terrain de Manchester City, que l’Olympiacos face à Porto. Mais au moins, ce dernier match ne sera pas dénué de tout enjeu, de tout intérêt. Et les Olympiens auront sans doute l’esprit libéré.
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Muet pendant 19 matchs, Payet signe un doublé pour sa 20e apparition en C1
Si l’on parlait de réussite, c’est que pendant un certain moment ce mardi soir, un nouveau scénario catastrophe s’est profilé. Malgré une première demi-heure correcte, dans les intentions (bloc haut, possession, pressing, même désorganisé) plus que dans les occasions, la défense « emmental » de l’OM a encore fait des siennes sur la première situation chaude de l’Olympiacos: Sakai s’est fait éliminer trop facilement, Alvaro a mis du temps à intervenir, Rongier s’est fait avoir par une feinte de frappe, et l’ancien Ajaccien Camara a trompé Mandanda d’un missile du gauche (1-0, 33e).
Surtout, les Phocéens ont semblé à ce moment du match baisser la tête, comme s’ils allaient une nouvelle fois accepter la défaite. Jusqu’à la 52e. Jusqu’à ce que Pape Cissé déséquilibre Florian Thauvin dans la surface, et offre un penalty à l’OM. Auteur d’un terrible raté à Porto lors de la troisième journée, Payet a pris ses responsabilités, et cette fois, n’a pas tremblé (1-1, 55e). Il lui aura fallu 20 matchs et 36 tirs pour y parvenir, mais le Réunionnais a enfin débloqué son compteur de buts en C1… pour doubler la mise vingt minutes plus tard.
Sans que l’OM se soit particulièrement montré brillant entretemps, il a obtenu sous le regard de la « Bonne Mère » un second penalty. Moins évident, celui-là, puisque Rafinha était à la limite de sa surface lorsqu’il a contré de la main une frappe de Rongier. Peu importe. Cela a permis à Payet de se présenter une nouvelle fois face à José Sa, et de lui remettre exactement la même frappe pour donner l’avantage à l’OM (2-1, 75e). Pour lui offrir la victoire. La première depuis une éternité.
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