Thomas Tuchel avait prévenu qu’il jouerait ce quatrième match de poule comme une « finale ». Et l’adage dit qu’une finale ne se joue pas, mais se gagne. Peu importe la manière. Grâce à sa victoire 1-0 contre le RB Leipzig mardi soir, trois semaines après la défaite 2-1 en Allemagne, le PSG s’est relancé dans le groupe H de la Ligue des champions. Acquis avec un plan de jeu très pragmatique et peu divertissant, ce succès permet au club de la capitale de rebondir après ses deux défaites sur les trois premiers matchs et de ne pas hypothéquer ses chances de qualification pour les huitièmes de finale.
Au Parc des Princes avec Mbappé, Neymar et Di Maria associés en attaque, le Paris Saint-Germain a joué come un outsider: en contre, avec un bloc très bas. Il est définitivement loin le temps où cette équipe cherchait à confisquer le ballon en toutes circonstances, avec suffisamment de confiance pour jouer haut. Elle a cette fois manifestement suivi les consignes du coach de façon scrupuleuse, en n’hésitant pas à se regrouper dans ses 40 mètres pour faire le dos rond. Le trio offensif n’y a pas échappé, comme l’ont montré les multiples retours très bas des trois attaquants parisiens. Des replis inhabituels, signe sans doute que le groupe savait que des efforts supplémentaires devaient être consentis pour éviter une première élimination précoce dans l’ère qatarie.
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Le Parc des Princes assiégé
Ce genre de stratégie tient souvent à la capacité de l’équipe à trouver la faille le plus tôt possible, pour mieux subir après. À la faveur d’un penalty généreusement accordé pour une faute de Marcel Sabitzer sur Angel Di Maria, Neymar a pu donner très vite l’avantage au PSG (11e). Une titularisation gagnante pour le Brésilien, revenu seulement samedi dernier à la compétition avec une petite demi-heure à Monaco.
Après cette ouverture du score, le RB Leipzig a assis sa domination en accumulant les situations dangereuses. Mais le Paris Saint-Germain a su préserver sa cage, à la faveur de son application défensive, mais surtout de laa maladresse et du manque de génie de la formation allemande. Décisif avec une claquette sur une tête du défenseur français Dayot Upamecano sur un corner de l’ancien parisien Christopher Nkunku à la 12e minute, Keylor Navas a beaucoup tremblé (13e, 36e, 38e, 45e, 49e, 51e, 62e, 65e, 89e, 90e+6). Le bilan de ces innombrables occasions, parfois nettes, aurait sans doute été différent avec des attaquants plus fins techniquement, ou plus tueurs.
Seconde période difficile pour Neymar et Mbappé
En souffrance, le Paris Saint-Germain n’est tout de même pas passé loin de se mettre à l’abri avec quelques beaux contres en première période (15e, 39e, 41e) et un coup franc de Di Maria (31e). Des actions qui ont rappelé que Neymar et Mbappé, en quelques foulées, sont capables de faire reculer une défense de plusieurs dizaines de mètres.
Les deux leaders complices n’ont cependant rien eu à se mettre sous la dent en seconde période, essentiellement favorable aux hommes de Julian Nagelsmann. Ce qui aggrave un peu plus la disette du champion du monde français qui, en dépit du #KylianDay lancé par les supporters-internautes, en est désormais à 619 minutes sans marquer dans la compétition.
Avec ce succès étriqué, le Paris Saint-Germain n’a pas seulement récupéré la deuxième place du groupe H. Il a aussi pris l’avantage sur le RB Leipzig dans les confrontations directes, grâce au but marqué lors de la défaite du match aller en Allemagne. En cas d’égalité entre les deux équipes, ce qui est actuellement le cas, le PSG sera donc assuré de terminer devant. Encore faut-il ne pas se rater sur les deux dernières sorties, dont la première est prévue mercredi prochain sur le terrain de Manchester United, leader avec trois points d’avance.
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