Un face-à-face pour faire passer des messages. Un an et demi après sa signature au Barça, Antoine Griezmann (29 ans) a choisi une interview avec la légende du Real Jorge Valdano, diffusée par Movistar ce lundi soir en Espagne, pour « éclaircir les choses ». Une fois rappelés ses échecs pour intégrer un centre de formation en France, ses débuts à Saint-Sébastien, l’aventure de l’Atlético et la victoire en Coupe du monde, l’attaquant français est rentré dans le concret à propos de sa relation avec Lionel Messi. En reconnaissant que l’Argentin avait mal vécu l’affaire de son refus de venir au Barça en 2018. Et surtout en affirmant ne plus avoir de contact avec son ex-conseiller, Eric Olhats, et son oncle, qui a chargé la star argentine récemment dans un documentaire.
« J’ai parlé avec Léo (Messi) quand je suis arrivé et il m’a dit que ça l’avait fait ch… quand j’avais refusé de venir la première fois, parce qu’il avait fait des déclarations publiques et que j’avais dit non, mais qu’on était maintenant dans la même équipe et qu’il était avec moi jusqu’à la mort, a confié Antoine Griezmann, selon des propos rapportés par Sport. Et c’est ce que je ressens tous les jours. » L’ancien joueur de la Real Sociedad et de l’Atlético de Madrid a ensuite tenu à rassurer Lionel Messi.
« J’ai dit à Messi que je n’avais rien à voir avec eux »
« Je n’ai plus de relation avec Eric (Olhats) depuis mon mariage (en 2017, ndlr), a expliqué Antoine Griezmann. Il n’est pas venu à la cérémonie, ça m’a beaucoup énervé. Il n’est pas mon représentant et je n’ai pas de relation avec lui. Comme personne de mon entourage ne parle, ni même ma sœur qui est ma représentante, il donne son avis comme n’importe qui et ça peut faire beaucoup de mal. Ça peut créer des doutes dans le vestiaire et dans ma relation avec Léo. Et ensuite mon oncle, qui n’y connait rien au foot. Un journaliste est venu, il est resté quelques heures avec lui. Au début, il était attentif, mais ensuite, il a cru que c’était un ami mais en réalité, il (le journaliste) voulait seulement sortir une phrase. J’ai dit à Léo que je n’avais rien à voir avec eux. Ça fait trois ans que je ne parle pas avec lui (Eric Olhats) et je n’ai même pas le numéro de mon oncle. » « Léo sait que j’ai énormément de respect pour lui, a ajouté le Français à propos de Lionel Messi. J’apprends de lui, je le vois comme un exemple. »
Griezmann demande de la tranquillité à la presse
Conscient qu’il n’a pas encore répondu aux attentes barcelonaises, après son transfert pour 120 millions d’euros en 2019, Antoine Griezmann « accepte les critiques parce qu’on ne voit pas le meilleur Griezmann », mais a le sentiment d’être « une cible facile » et tient à souligner qu’il a déjà eu trois entraîneurs au Barça en un an et demi (Valverde, Setien, Koeman), avec des tactiques différentes, et que la pandémie de Covid n’a pas aidé non plus. Il a encore « besoin de temps », mais surtout de confiance et de tranquillité, s’estimant trop critiqué par les journalistes.
« Ça n’arrête jamais, a regretté le Français devant Jorge Valdano. Il y a toujours quelque chose de mauvais. Si ce n’est pas avec Léo, c’est le futur président, c’est que je partirai en janvier parce qu’ils veulent me vendre… Il y a toujours quelque chose, je ne peux pas profiter, je ne peux pas être tranquille. Je me lève le matin et je regarde s’il y a quelque chose. J’espère qu’après cette interview, ça va se calmer un peu avec moi. » « J’ai besoin d’un peu d’aide de tout le monde, des supporters, du club, a ajouté Antoine Griezmann. J’ai déjà l’aide de mes coéquipiers et de l’entraîneur. Que les gens soient plus modérés avec moi, que les journalistes ne mettent pas trop de coups, qu’ils me laissent un peu tranquille. » Cela passe sans doute aussi par des grandes performances sur le terrain.
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