Depuis l’instauration de la poule unique à vingt clubs en Ligue 2 (1998-1999), seules deux équipes ont fait mieux que le Paris FC après dix journées: Lille, avec 28 points (1999-2000), et Istres, qui en comptait 26 (2003-04), étaient alors montés en Ligue 1. Avec ses 25 unités, Paris rêve d’en faire de même. Le club de la capitale se veut prudent mais profite: « On ne pouvait pas rêver mieux », avoue l’entraîneur René Girard.

Un recrutement anticipé

17e lors de l’arrêt de la saison en avril dernier, le Paris FC a souhaité avoir un groupe complet le plus tôt possible pour repartir sur de bonnes bases cette saison. « L’idée était que le coach puisse disposer quasiment de l’intégralité de l’effectif à la reprise de l’entraînement, le 22 juin, explique le directeur sportif Frédéric Hébert, qui a profité du confinement pour travailler sur le mercato. D’autant plus qu’on avait, pour une fois, deux mois de préparation. » 

Objectif: faciliter l’adaptation et l’intégration des nouveaux venus. « On est partis sur des stages et on a pu marteler notre message. On a insisté sur l’état d’esprit et on n’a pas seulement travaillé sur une équipe, mais sur un groupe d’une vingtaine d’éléments », raconte René Girard.

Un groupe homogène

Le PFC, qui a dans un premier temps allégé son effectif (21 départs ou retours de prêts), a effectué un recrutement « made in National »: sept joueurs sont arrivés de l’échelon inférieur. « J’ai repris les références du club, détaille Frédéric Hébert. Je pense qu’un très bon joueur de National est capable de s’adapter rapidement au niveau Ligue 2. Aller chercher des joueurs qui ont envie de montrer de quoi ils sont capables à l’étage supérieur, c’est très positif. »

Les intéressés lui donnent raison: Gaëtan Laura, Moustapha Name, ou encore Warren Caddy (deux buts en deux matchs) ont montré qu’ils avaient le niveau. « On a vu dès les premiers entraînements qu’ils ne s’étaient pas trompés sur le recrutement, témoigne l’attaquant Julien Lopez. Ça crée de la concurrence et ça hausse le niveau de tout le monde. »

Ces jeunes joueurs son entourés par des « anciens » du club (Demarconnay, Nomenjanahary, Mandouki, Pitroipa) et des éléments expérimentés arrivés cet été. Les latéraux Gaëtan Belaud (34 ans) et Florent Hanin (30 ans) sont par exemple des titulaires en puissance.

Une philosophie de jeu plus offensive

Jusqu’ici, le Paris FC était plutôt connu pour sa solidité. « Depuis que je suis arrivé, on a toujours été un collectif qui défend bien, très solidaire », appuie Julien Lopez, présent depuis 2017 et membre de l’équipe qui a terminé meilleure défense, en 2018-2019.

L’arrivée, en janvier dernier, de René Girard sur le banc – coach « exigeant » selon Lopez – a coïncidé avec de meilleures prestations offensives. En deuxième partie de saison passée, déjà, l’équipe avait inscrit 12 buts en neuf journées avec Girard. Des statistiques bien meilleures que lors des 19 premiers matchs, sous Mécha Bazdarevic (10 buts inscrits).

Cette tendance se confirme en ce début de championnat: le PFC est co-meilleure attaque, avec 18 réalisations, et n’hésite plus à faire le jeu. « Je crois que c’est d’abord dû à la qualité des joueurs, leur envie d’aller vers l’avant. Il y a toujours des périodes un peu plus chanceuses, analyse l’entraîneur, qui a notamment installé Jonathan Pitroipa au poste de sentinelle avec réussite. Quand la réussite est au bout, ça donne envie de tenter des choses. On leur demande d’être libérés. »

Les Parisiens ont terminé un seul match sans marquer, face à Nancy, lors de la seule défaite de la saison (0-2). Ce qui n’empêche pas le PFC de rester solide. Avec sept buts encaissés, il possède la deuxième défense du championnat.

« Trop tôt pour parler » de Ligue 1

Paris – qui a vu le Royaume de Bahreïn s’offrir 20 % des parts du club – a aujourd’hui un « statut à assumer », comme l’a déclaré René Girard qui, en s’appuyant sur son expérience, rappelle que « le football réserve toujours des surprises. Le plus gros danger qui nous guette, c’est nous. On sait que toutes les bonnes choses ont une fin, il faut essayer de le repousser un maximum. »

« On ne va pas se mentir, on a tous la Ligue 1 dans un coin de la tête, on y pense, avoue Julien Lopez. Mais ce n’est pas le discours qu’on tient. On veut juste gagner le plus de matchs possible, on verra où ça nous mène… ». Prudence également chez le directeur sportif Frédéric Hébert: « C’est beaucoup trop tôt pour en parler. C’est un début idéal, mais nous ferons un premier bilan à la trêve hivernale. »

En attendant, le PFC se prépare à affronter des prétendants à la montée: Auxerre (6e), Grenoble (8e), Sochaux (10e), Troyes (2e) ou Clermont (5e) sont au programme lors des prochaines journées.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/paris-fc-les-cles-d-un-debut-de-saison-presque-parfait-2008489.html

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