​Le 11 septembre dernier, à l’hôtel Fairmont de Monaco, Kevin Volland se présentait pour la première fois en conférence de presse dans la peau d’un nouvel attaquant monégasque, recruté pour épauler Wissam Ben Yedder et marquer, après un passage remarqué en Bundesliga (77 buts en 248 matchs). « C’est une nouvelle expérience pour moi, avait-il commencé. Je vais avoir besoin de m’adapter mais j’espère pouvoir apporter ma contribution à l’équipe. » Depuis, l’ex-artilleur du Bayer Leverkusen a connu neuf titularisations en dix rencontres de championnat. 

Des débuts compliqués

Positionné sur la gauche de l’attaque monégasque dans le 4-3-3 initial de Niko Kovac, l’Allemand peine à prendre ses marques. Habitué à évoluer dans l’axe, il semble un peu perdu et ne parvient pas à se montrer décisif, si ce n’est face à Strasbourg lors de la troisième journée, délivrant alors deux passes décisives à Wissam Ben Yedder pour un succès étriqué (3-2). 

« J’ai eu des difficultés au début, admet-il dans un long entretien accordé au journal allemand Kicker publié ce jeudi. Nous avions joué en Ligue Europa avec Leverkusen puis nous avons pris deux semaines de vacances et nous sommes partis à l’étranger, c’était beaucoup. Le premier mois a été stressant, j’avais beaucoup de choses à faire. L’entraînement est différent, la façon de jouer aussi, il faut s’habituer à tout. La langue vient s’ajouter à cela. C’est pourquoi il m’a fallu beaucoup de temps pour revenir sur le plan sportif. »

Le 4-4-2 l’a relancé

Trois journées après le match face à Strasbourg, Kevin Volland débute pour la première et unique fois sur le banc contre l’OL, Monaco coule (4-1), Niko Kovac réagit. Exit le 4-3-3, bonjour le 4-4-2. Face à Bordeaux, il est associé à Wissam Ben Yedder sur le front de l’attaque monégasque. « Les deux joueurs sont complémentaires », annonçait le directeur sportif Paul Mitchell lors de la présentation de sa recrue arrachée à Leverkusen pour 11 millions d’euros sans bonus. Nez creux.

Contre les Girondins, le succès est total: l’AS Monaco triomphe (4-0) et Volland inscrit son premier doublé. « Si la saison de Kevin est lancée? En tout cas il est de mieux en mieux, reconnaissait son entraîneur après la rencontre. Je suis certain qu’il va aider l’équipe et je pense qu’il sera à 100% après la trêve. »

Axel Disasi: « On a tous confiance en lui »

L’après-trêve a désormais sonné. En plus de deux mois, Kevin Volland a eu le temps de s’adapter. « Il est assez ouvert et discute avec tout le monde. Il s’est super bien intégré, explique le vice-capitaine Axel Disasi. On est content de lui, il a de grosses qualités techniques et de finition, on a tous confiance en lui ». Dans Kicker, le Bavarois confirme: « Mon anglais est devenu assez bon, c’est la langue parlée au club mais j’apprends le français, une langue difficile, je vais prendre des cours avec ma femme. »

Quant au terrain: « Au cours des deux derniers matchs j’ai remarqué, je m’améliore de plus en plus. L’interaction avec Ben Yedder fonctionne, on s’est rapprochés, il y a une harmonie et on travaille bien. »

Sans son compère face au PSG

Face au PSG, vendredi en Ligue 1 (21h), Kevin Volland sera orphelin de son capitaine et complice d’attaque. Testé positif au coronavirus jeudi dernier, l’international français termine sa phase d’isolement ce vendredi, avant de reprendre l’entraînement individuel. Devant, l’attaquant allemand pourrait être aligné aux côtés du Monténégrin Stevan Jovetic ou du jeune Willem Geubbels. Reste à savoir s’il pourra se muer en leader d’attaque.

« Bien sûr qu’il pourra représenter une vraie arme face au Paris-Saint-Germain », n’a pas douté Niko Kovac en conférence de presse d’avant-match. C’est un buteur, un super joueur. Il l’a démontré en Bundesliga et déjà avec nous. Il peut jouer numéro 9 ou 10, il est assez libre, je suis sûr qu’il pourra répondre à nos attentes. »

De son côté, l’Allemand s’apprête à connaître son premier affrontement face au leader de Ligue 1. « Jouer Paris, c’est toujours spécial, c’est comme quand vous jouez le Bayern en Allemagne. Le PSG est favori mais avec un jeu courageux, vous pouvez aussi les battre, a-t-il avancé dans la presse allemande. En osant, on a de bonnes chances de prendre un ou trois points. » Et de prendre une place encore plus importante dans le onze de Kovac.

Inscrire son nom dans l’histoire monégasque

Après les passages sur le Rocher de ses compatriotes Jürgen Klinsmann (30 buts entre 1992 et 1994) et Olivier Bierhoff (saison 2001-2002), Kevin Volland veut inscrire son nom dans le registre des attaquants allemands ayant porté le maillot à la diagonale. « Il y a des photos d’eux ici entre celles de Barthez, Giuly, Trezeguet, Henry ou Mbappé, il faudrait que je les regarde de plus près. Quand j’étais enfant, je me souviens que Jürgen Klinsmann s’est beaucoup amusé à Monaco », rapporte-t-il dans Kicker.

Lors de son arrivée, c’est le nom d’un autre attaquant qu’il avait pourtant évoqué: « Je me souviens du parcours de Monaco jusqu’en finale de Ligue des champions, en 2004. Un des premiers maillots que j’ai eu était celui de Morientes. » En Ligue 1, l’Espagnol n’était pas parvenu à marquer lors de son unique match face au PSG en rouge et blanc. Kevin Volland peut déjà faire mieux.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/monaco-kevin-volland-l-arme-de-kovac-face-au-psg-2007870.html

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