Le 12 mars prochain, l’Afrique devra choisir le nouveau président de sa confédération de football. Un poste hautement politique et essentiel pour la croissance du football d’un continent qui approvisionne l’Europe en joueurs de qualité mais dont les championnats comme les résultats dans les grandes compétitions mondiales restent en-dessous du potentiel du continent.
L’élection, qui aura lieu le 12 mars prochain à Rabat, nommera l’un des cinq candidats à la présidence de la CAF. Il aura la lourde tâche de développer le football sur le continent africain durant les quatre ans de son mandat.
Parmi ces cinq candidats en lice figure Ahmad Ahmad qui est le président sortant. Le Malgache, âgé de 60 ans, a connu son lot de polémiques et de succès durant son mandat de quatre ans. Parmi ses faits d’armes, une réforme réussie du format de la Coupe d’Afrique des Nations (à 24 équipes depuis 2019) ainsi que la création d’une Champions League africaine féminine. Ahmad Ahmad est par ailleurs accusé de corruption et de harcèlement, ce qui pourrait lui valoir une suspension. Mais le candidat sortant, à l’annonce de sa candidature à sa propre succession, semblait sur de son fait. « Je ne pense pas que qui que ce soit ne se présente contre moi », avait-il déclaré. Un peu hâtif. Depuis son annonce, quatre candidats se sont déclarés. Récemment testé positif au Covid-19, puis hospitalisé, le président de la Confédération africaine Ahmad Ahmad observe actuellement une période de convalescence de 20 jours, jusqu’à fin novembre, durant lesquels il va quitter son poste.
Quatre autres candidats dans la course
Quatre autres personnes se sont déclarées candidates à la présidence de la CAF. Parmi elles, Jacques Anouma, 70 ans, ancien président de la fédération ivoirienne de football d’abord a fait part de ses ambitions. Cet ancien cadre d’Air France et de Renault est un candidat porté vers l’amélioration des résultats des nations africaines sur la scène mondiale. Déjà candidat en 2013, il avait été défait par Issa Hayatou.
Mais aussi, Augustin Senghor, Sénégalais de 56 ans, président de sa fédération qui serait le candidat du consensus. Considéré comme un outsider, il a le mérite d’être un candidat respecté de tous, pour son action dans le monde du football en Afrique mais aussi à travers sa profession d’avocat spécialisé en droit des affaires.
Le Sud-Africain Patrice Motsepe (58 ans), actuellement président des Mamelodi Sundowns, est un candidat qui dispose d’une assise financière confortable. Milliardaire depuis 2003, il est la 10e fortune d’Afrique. Un patrimoine amassé via le groupe African Rainbow Minerals qu’il dirige.
Et pour finir, Ahmed Yahya qui est lui le benjamin des candidats. À 44 ans, sa candidature a pu surprendre car il est considéré comme une proche du sortant, Ahmad Ahmad. Le Mauritanien veut développer les revenus de la CAF mais aussi le football féminin. Il dispose d’une carte et non des moindres dans sa manche: c’est un homme apprécié par la FIFA et son président, Gianni Infantino.
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