Le regard noir et la tête baissée de Leonardo au moment de regagner le bus du PSG contrastait, mercredi soir après la défaite à Leipzig en Ligue des champions (2-1), avec le sourire de Christopher Nkunku, venu saluer une dernière fois ses anciens coéquipiers. Un sourire que le Titi parisien n’aura jamais lâché jusqu’à son départ de la Red Bull Arena accompagné d’un autre Français, Ibrahima Konaté. Bien loin du calme qui régnait à l’intérieur du bus de leurs adversaires. Habitués à se déplacer en groupe, les Parisiens sont plutôt sortis de leur vestiaire en ordre dispersé mercredi.
Les cadres ont pris un coup
Assis au premier rang, Leonardo a très vite quitté les couloirs de la Red Bull Arena pour rejoindre le bus aux couleurs du club. Accompagné de son adjoint Angelo Castellazzi, le directeur sportif du PSG est apparu très pensif. Le Brésilien ne décrochera quasiment pas un mot sur le chemin du retour de Leipzig. Comme la majorité de la délégation parisienne, apparue très touchée par sa deuxième défaite en trois matchs de Ligue des champions cette saison.
Plus surprenant, ce sont les cadres du vestiaire qui ont donné l’impression d’avoir le plus de mal à encaisser ce revers. « Ils ont eu l’impression d’avoir beaucoup donné, sans retour, confie un proche du groupe. Après, ils ont été touchés sur le coup, mais ils arrivent très vite à passer à autre chose. Après la nuit généralement, pour se remobiliser. »
Plus que la défaite, certains ont toujours autant de mal à accepter les choix tactiques de Thomas Tuchel et l’ont un peu plus montré mercredi soir. Marquinhos, par exemple, cachait de plus en plus mal son manque d’épanouissement au milieu de terrain. Mais son rôle de capitaine l’a obligé jusqu’à maintenant à montrer l’exemple.
Tuchel silencieux
Quelques minutes plus tôt, dans le vestiaire parisien, Thomas Tuchel ne s’est pas épanché sur la performance des siens. L’entraîneur allemand n’a pas pour habitude de débriefer à chaud, préférant revoir le match avec son staff puis préparer ses arguments avant de les exposer à ses joueurs. Pas question non plus de faire visionner une partie de la rencontre à ses hommes. Le technicien n’est pas un adepte des séances vidéos à J+1.
Mais Tuchel a dû en revanche chercher les mots justes à partir de ce jeudi matin 11h, rendez-vous fixé par le staff pour le décrassage. En privé, l’Allemand restait persuadé ces dernières heures que son groupe pouvait rebondir. Avec le match face à cette même équipe de Leipzig en ligne de mire dans trois semaines au Parc des Princes. D’ici là, l’ambition est assumée : retrouver la majorité des joueurs présents à l’infirmerie. Sans déplorer de nouvelles pertes. Et relancer une campagne de Ligue des champions bien mal embarquée.
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