Critiqué pour avoir mis un like sur une publication Instagram de Khabib Nurmagomedov, hostile aux caricatures du prophète Mahomet, Presnel Kimpembe se défend.
Quelques heures avant d’affronter le FC Nantes avec le Paris Saint-Germain, le défenseur international français de 25 ans (onze sélections avec les Bleus) a publié ce tweet dans la soirée de samedi: « Je fais du sport, pas de la politique. Je ne parle pas russe non plus. Je condamne fermement le terrorisme, toutes formes de violence sans aucune réserve, et toutes les tentatives de manipulation nauséabondes ».
Je fais du sport, pas de la politique. Je ne parle pas russe non plus. Je condamne fermement le terrorisme, toutes formes de violence sans aucune réserve, et toutes les tentatives de manipulation nauséabondes ?.
— Presnel Kimpembe (@kimpembe_3) October 31, 2020
À l’origine de la controverse, Khabib Nurmagomedov, star des arts martiaux mixtes (MMA), a écrit vendredi soir un message en russe pour déplorer des « offenses » contre les musulmans « sous prétexte de lutte pour la liberté d’expression ».
Ce post a recueilli plus de trois millions de likes, dont ceux de joueurs de football comme Presnel Kimpembe, mais aussi Mamadou Sakho, Karim Benzema ou encore Miralem Pjanic. Des interactions qui ont ensuite été épinglées par des internautes sur Twitter.
Montage anti-Macron
Originaire du Daguestan, une république de Russie à majorité musulmane, Khabib Nurmagomedov avait auparavant posté un montage montrant une trace de chaussure sur le visage d’Emmanuel Macron, avec un autre message virulent.
Devant ses 25 millions d’abonnés sur Instagram, le champion de l’UFC avait écrit en russe et en arabe, selon une traduction de l’Agence France-Presse: « Que le Tout Puissant défigure cette ordure et tous ses disciples qui au nom de la liberté d’expression insultent la foi de plus d’un milliard et demi de musulmans. »
Ce message du néo-retraité de 32 ans s’inscrit dans une vague de contestation anti-française dans le monde musulman, en réaction aux propos du chef de l’État après l’attentat survenu mi-octobre contre Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine. Emmanuel Macron avait alors défendu les caricatures du prophète Mahomet, dont l’une d’entre elles avait notamment été montrée lors d’un cours sur la liberté d’expression par le professeur assassiné.
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