La rencontre de Ligue Europa entre Nice et l’Hapoel Beer-Sheva (1-0) a failli ne pas se jouer jeudi. Selon les informations de L’Equipe, la Préfecture des Alpes-Maritimes avait en effet pris la décision d’annuler la rencontre après l’attaque terroriste ayant causé la mort de trois personnes dans la basilique Notre-Dame de la ville dans la matinée.
« Ce match devait avoir lieu pour le symbole », explique Rivère
La Préfecture est finalement revenue sur sa décision et le match s’est déroulé dans dans une lourde ambiance de recueillement. « Il fallait montrer qu’on est debout, explique le président du club, Jean-Pierre Rivère. Ce match devait avoir lieu, pas pour le football en soi, mais pour le symbole. On ne peut pas se mettre à terre. Oui, ce n’est qu’un match: des gens diront peut-être ‘Pourquoi jouent-ils un match de football?’. On l’a joué justement parce que c’était symbolique. Le jouer, c’était dire: ‘On est debout’. »
Sur le terrain, les Niçois se sont imposés grâce à un but d’Amine Gouiri mais ils n’ont pas montré de signes de joie manifestes. « C’était un contexte spécial, triste, a expliqué Dante, défenseur et capitaine niçois. On a bien sûr parlé entre nous. On avait déjà prévu de ne pas trop célébrer le but. On est, tous dans le groupe, très touchés. Cela nous a fait mal. On adresse, au nom du groupe, toutes nos condoléances aux familles touchées. Le foot passe après, même si c’est notre métier. On était très touchés et c’est bien de finir cette journée par une victoire. »
« Le football est évidemment secondaire ce soir, a écrit Patrick Vieira, l’entraîneur, sur Twitter. Mais il nous tenait à cœur de jouer, et plus encore de gagner pour rendre hommage à Notre Ville, une fois de plus touchée par le drame. Pensées sincères aux victimes, à leurs familles et leurs proches, nous n’oublierons pas. »
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