Quand les règles de la FIFA prive un garçon de sa passion pour le foot… Né aux Comores, Chamsoudine a quitté sa maman pour venir vivre en France auprès de sa tante au début de l’année 2020. Afin de lui offrir un avenir plus facile, sa mère a même accepté de déléguer son autorité parentale à sa sœur et au mari de celle-ci, installé à Seloncourt dans le Doubs.
Habitué à servir de famille d’accueil pour certains pensionnaires du FC Sochaux, le couple espère désormais obtenir une licence pour le jeune garçon. Pour l’instant, la FFF et la FIFA s’y opposent en raison des règles sur les transferts de joueurs mineurs.
« Tous les documents sauf une licence de football »
Scolarisé en cinquième, Chamsoudine vit comme un jeune collégien normal. Sauf qu’il n’a pas le droit de prendre part aux matchs de son club de football de l’US Sous-Roches. Une immense déception pour toute sa famille qui s’est mise en quatre afin de lui offrir un avenir radieux sur le territoire français.
« Pendant neuf mois, on a fait tous les papiers possibles et imaginables pour accueillir Chamsou, et lui offrir ce que souhaitait sa maman: une meilleure éducation, de meilleures conditions pour sa santé, a raconté son oncle Daniel auprès de l’Est Républicain. Il a tous les documents. Tous! Sauf une licence de football. »
Le combat continue auprès des instances
Afin de trouver une solution durable, l’oncle et la tante de l’adolescent ont échangé avec la Fédération Française de football dès le mois de juin. En vain, la FFF s’est montrée inflexible et s’est rangée derrière les consignes de la FIFA au moment de trancher pour délivrer ou non le précieux sésame. Face à certaines malversations dans les clubs professionnels de football, la délégation de l’autorité parentale ne suffit plus pour obtenir une licence. Selon les règles de l’instance, il faudrait que Chamsoudine soit orphelin. Une situation ubuesque pour son entourage.
« C’est quand même aberrant, a encore pesté son oncle Daniel. Et puis, on demande juste à ce qu’il joue au niveau départemental avec ses copains, pas en pro. […] Je ne veux pas en rester là, j’irai jusqu’au bout. Pour changer ce règlement, pour ce gamin, je suis prêt à tout. »
Reste désormais à savoir si les officiels de la FFF et de la FIFA resteront insensibles face à la peine du garçon ou si l’application du règlement le privera encore de sa passion pour le ballon rond.
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