Le collectif prime. Comme sur le terrain, les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 doivent jouer les uns avec les autres sur le dossier des droits TV. Face à la crise provoquée par le retard de paiement de Mediapro, qui a acheté en 2018 l’essentiel des droits TV sur la période 2020-2024 pour 814 millions d’euros par saison (L1 + L2), et son intention de renégocier à la baisse, la LFP risque de devoir relancer un appel d’offres si l’actionnaire majoritaire du groupe sino-espagnol n’assume pas sa garantie.

Les plus gros clubs, le PSG, l’OM et l’OL, pourraient avoir envie de s’en sortir en vendant individuellement leurs droits TV. « La tentation est très grande », explique Pierre Maes, consultant international en droits TV et auteur du livre « Le business des droits TV du foot », invité de l’After ce jeudi soir sur RMC. Mais la loi française les en empêche. Les droits TV doivent être mutualisés.

Le code du sport impose la mutualisation des droits, pas comme au Portugal

L’article L. 333-2 du code du sport, qui fixe notamment les modalités de négociation des droits audiovisuels, établit que « les droits d’exploitation audiovisuelle cédés aux sociétés sportives sont commercialisés par la ligue professionnelle dans des conditions et limites précisées par décret en Conseil d’État » et que « cette commercialisation est effectuée avec constitution de lots, pour une durée limitée et dans le respect des règles de concurrence ».

Pour ce qui est de la répartition, il est prévu que « les produits revenant aux sociétés leur sont redistribués selon un principe de mutualisation, en tenant compte de critères arrêtés par la ligue et fondés notamment sur la solidarité existant entre les sociétés, ainsi que sur leurs performances sportives et leur notoriété ».

En Europe, parmi les grands championnats, seul le Portugal autorise encore les clubs à vendre leurs droits TV individuellement. Benfica, Porto et le Sporting captent plus de 90 % de la manne. De quoi faire rêver les plus gros clubs de Ligue 1… et faire cauchemarder encore un peu plus les « petits ». « Mais en France, rappelle Pierre Maes, il y a une loi qui dit que les droits doivent être vendus par la Fédération, qui en a donné le pouvoir à la Ligue. » A moins d’une modification législative, la solution ne se trouve donc pas dans le « chacun pour soi ».  

https://rmcsport.bfmtv.com/football/lfp-mediapro-pourquoi-les-clubs-ne-peuvent-pas-vendre-chacun-leurs-droits-tv-1988334.html

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