Il n’a pas dit qu’il voulait s’en aller. Ni même que le doute s’était immiscé dans son esprit. Pour l’instant, en tout cas. Malgré une fin de saison décevante, marquée par une élimination face à l’OL dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions, Cristiano Ronaldo est toujours un joueur de la Juventus, où son contrat court jusqu’en 2022. Et il semble parti pour le rester au moins une saison de plus.
A moins que… Certains échos murmurent que la star portugaise aurait très mal vécu la sortie de route de son équipe contre Lyon. Maurizio Sarri, remplacé au pied levé par Andrea Pirlo, y a laissé sa place.
Il faut dire que la Vieille Dame, sacrée championne d’Italie pour la neuvième fois d’affilée, a proposé des partitions bien tristes depuis la fin du confinement. Suffisant pour que Ronaldo envisage de quitter le navire? Difficile de le savoir. Le quintuple Ballon d’or a posté un message mobilisateur samedi sur les réseaux.
« Il est maintenant temps de réfléchir, d’analyser les hauts et les bas car la pensée critique est le seul moyen de s’améliorer, a écrit CR7. Personnellement, marquer 37 buts pour la Juventus et 11 pour le Portugal me fait envisager l’avenir avec une ambition renouvelée et le désir de continuer à faire mieux chaque année (…) Puisse cette courte période de break nous permettre à tous de prendre les meilleures décisions pour l’avenir et de revenir plus forts et engagés que jamais. »
Le vieux rêve d’un retour à Manchester United
Reste à savoir si cette « courte période de break » va le conforter dans l’idée de prolonger l’aventure dans le Piémont. Ou, au contraire, lui donner envie de plier bagages. Avec une interrogation majeure: où Cristiano peut-il rebondir en cas de départ? Recruté pour 100 millions d’euros au Real Madrid il y a deux ans, le natif de Madère dispose d’un confortable salaire à Turin. Pour qu’il s’en aille, il faudrait qu’un club soit capable d’aligner les euros afin d’assumer son recrutement. Avec, évidemment, un projet sportif attractif. Manchester United semble avoir les capacités de résoudre cette équation.
Séduisants depuis quelques mois, les Red Devils ont assuré leur participation à la prochaine C1 en terminant troisièmes de Premier League. L’équipe est solide mais dépourvue de superstars, à l’exception de Paul Pogba. De quoi envisager la possibilité d’incorporer Ronaldo, qui a déjà évolué durant six ans à Old Trafford, avec un Ballon d’or (2008), une Ligue des champions et trois titres de champion à la clé. S’il souhaite rester au très haut niveau, l’Angleterre est une destination à envisager pour lui. Mais des clubs comme Manchester City, Chelsea ou Liverpool ont-ils envie de faire de la place à un monument, qui aura 36 ans en février prochain?
La rumeur qui l’envoie au PSG
Au rayon des rumeurs, il y a ce vieux serpent de mer qui relie CR7 au PSG depuis l’arrivée des investisseurs qataris en 2011. Le mariage aurait eu plus de sens il y a quelques années. Mais vu l’aura mondiale de la star, l’hypothèse n’est pas à écarter définitivement. Elle semble tout de même très difficile à concrétiser cet été.
D’un point de vue financier déjà, sachant que Paris, comme tout le monde, a perdu beaucoup d’argent en raison de la pandémie de coronavirus. Et d’un point de vue sportif, à l’heure où Neymar et Kylian Mbappé (partis pour rester) se partagent déjà la lumière du Parc des Princes.
Au moment d’évaluer toutes les possibilités, celle d’un retour au Real Madrid apparaît assez peu probable. Mais Ronaldo a tout de même l’avantage de connaître la maison, le coach Zizou et les tauliers comme Sergio Ramos, Karim Benzema, Casemiro, Toni Kroos ou Dani Carvajal. Sans oublier qu’il a guidé vers quatre succès en Ligue des champions. Reste le problème de son âge et l’aspect financier, qui semblent assez rédhibitoires.
Un possible exil doré
Dans le cas où il quitterait la Juve, Ronaldo pourrait aussi se laisser tenter par un exil doré, où le cadre de vie et les millions supplémentaires compenserait l’absence d’enjeu sportif. Ce pourrait être le cas aux Etats-Unis, où il se rend souvent en vacances. Sous le soleil de Californie, à Los Angeles (comme David Beckham ou Zlatan Ibrahimovic avant lui) ou celui de la Floride, au sein de l’Inter Miami, la franchise récemment montée par Beckham. A moins qu’un club du Moyen-Orient ou d’Asie de l’est ne lui fasse une offre mirobolante (et quasi-impossible à refuser), comme à Pocho Lavezzi ou Carlos Tevez dans le passé.
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