Plus de quatre mois après l’arrêt total des compétitions de football, à cause de la pandémie de Covid-19, le premier match officiel post-confinement aura lieu ce vendredi avec la finale de la Coupe de France entre le Paris Saint-Germain et l’AS Saint-Étienne (21h05). À la veille de cette affiche, dans un Stade de France limité à 5.000 spectateurs, Noël Le Graët a accordé un entretien à RMC Sport. Satisfait de ce retour sur les pelouses, le président de la Fédération française de football a fait le bilan de la gestion de la crise par le football français et considère que la situation actuelle pourrait aider le PSG dans sa quête du sacre en Ligue des champions.
Heureux que la Coupe de France rouvre le bal
« Revoir le jeu au Stade de France, c’est un énorme plaisir. Chacun attendait avec beaucoup d’impatience ce match. On aurait préféré avoir un peu plus de monde, mais la rigueur sanitaire ne le permet pas », déclare Noël Le Graët, heureux que le premier match officiel post-confinement soit celui de la finale de la « compétition des amateurs et des pros ».
Pour l’occasion, le protocole a été modifié: « On descendra comme d’habitude saluer les équipes en présence et, à la fin du match, la coupe sera remise sur le terrain et non pas dans la tribune présidentielle ».
Ce match se disputera sans ultras de l’AS Saint-Étienne et du Paris Saint-Germain, mécontents du faible quota de places qui leur a été alloué. « Je le regrette, mais si on devait s’émouvoir de toute décision extérieure, ce serait très compliqué. Ils regarderont la télé, qui feront de l’audience », a répondu le président.
Satisfait de la gestion de la crise sanitaire
Noël Le Graët se montre compréhensif par rapport aux nombreux recours de clubs qui se sont estimés lésés par l’arrêt de la compétition et les méthodes de classement retenues. « Je peux comprendre les clubs qui défendent leur intérêt, c’est toujours logique. Il y a souvent quelques petits excès, mais je n’en veux jamais à un président qui défend son club », estime-t-il, tout en évoquant des « positions indéfendables » parfois soutenues par certains dirigeants. « Je rappelle qu’il y a 14.000 clubs en France. On a appliqué les mêmes règles pour tout le monde. Il y a eu une cinquantaine de réclamations qui ont été au plus haut de l’État. Les décisions prises par la Fédération ont été agrées ».
Quand au fait que la France soit le premier pays majeur européen à rouvrir le football au public, malgré l’arrêt de son championnat, Noël Le Graët balaie les critiques: « Je ne déplore rien du tout. Je considère que la France a fait ce qu’il fallait pour le football français. (…) On obéit à l’État, les autres font la même chose. Quand le président de la République dit qu’on ne joue pas, le président de la Fédération peut-il dire le lendemain qu’il s’en fiche et qu’on joue quand même? (…) On a été prudents et je suis assez fier qu’on l’ait été. Il y a quand même 30.000 morts. (…) La France a très bien fait les choses. On suit le dossier avec optimisme et on espère qu’on pourra avoir plus de monde pour fin août. Ailleurs, on joue parce que le gouvernement n’a rien dit ».
La Coupe de France, un avantage pour le PSG en C1
Noël Le Graët exprime une grande confiance pour les chances du Paris Saint-Germain dans le tournoi final de la Ligue des champions, en août à Lisbonne. « Sur un match, le PSG est presque imbattable. Le PSG s’est bien préparé. (…) Je les trouve souriants et bien ensemble. Ils ont un tel niveau… J’ai regardé quelques matchs italiens ou allemands et je crois que le PSG, s’ils ont tous leurs garçons en bonne santé, ce sera très difficile à battre. Techniquement, ils ont une moyenne largement supérieure à d’autres ».
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« Ils me paraissent en grande forme physique et, surtout, psychologique. Ils ont deux matchs, ce n’est pas rien, avec la finale de la Coupe de France et de la Coupe de la Ligue, reprend-il. D’autres n’auront pas cette possibilité. Ceux qui vont arrêter le championnat devront reprendre un entraînement pendant que notre PSG va continuer de jouer, ce qui n’est pas plus mal ».
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