Rui Almeida est du genre hyperactif. Sans club depuis son départ de Bastia en juin 2017, l’entraineur portugais n’a pas chômé pour autant. « J’ai effectué plusieurs stages et voyages, au Portugal, en Angleterre, en France, en Italie. Je me suis réactualisé, sourit-il. C’est important de voir ce qui se fait de bien ailleurs dans le monde, de s’en inspirer. »
Au cours des derniers mois, Rui Almeida a reçu pas mal de propositions. « De France, du Portugal, d’autres pays européens mais aussi du Moyen-Orient, confie l’ex-sélectionneur olympique de la Syrie. Mais je ne voulais pas forcer les choses. C’est important de se lancer dans un projet solide, qui peut nous correspondre et auquel on peut correspondre. »
Le technicien de 48 ans a aussi profité des siens: « J’ai passé du temps avec ma famille. C’est une chose que je ne faisais plus depuis un moment. » Son épouse et sa fille l’avaient suivi lors de son expérience au Red Star en 2015-2016 et elles se verraient bien revenir: « Elles ont adoré la vie en France et c’est vrai que ça nous manque. »
Cette saison-là, les Franciliens, promus de National, terminent à un point de l’élite. Rui Almeida est nommé aux trophées UNFP. « Il y a eu cette période initiale, les gens ne me connaissaient pas mais le fait d’avoir figuré à ces trophées prouve que j’ai pu démontrer mes qualités et que mes pairs reconnaissent mon travail. »
« Plus de connaissances sur le football français que lorsque j’y suis arrivé »
Pas évident pour un technicien étranger, qui, en plus, n’a pas fait carrière au haut niveau en tant que joueur. « Au Portugal, on ne se pose pas la question de savoir si un entraîneur a été un grand joueur auparavant, et ce depuis plusieurs années déjà. José (Mourinho) a prouvé aux yeux du monde que ce n’était pas une nécessité. Les connaissances académiques mariées à l’expérience du terrain ont façonné plusieurs générations de grand talent, au Portugal. On peut d’ailleurs tout aussi bien parler de connaissance du terrain que d’expérience académique. »
L’ex-adjoint du « Professor » Jesualdo Ferreira ,qui garde toujours un œil et « beaucoup d’affection » sur ces anciens clubs, a ainsi développé sa méthodologie, entre le terrain et l’humain. « Un entraîneur est aussi et avant tout un homme, explique-t-il. Les valeurs sur lesquels mon travail repose doivent donc être basées sur des valeurs humaines, comme la rigueur, l’engagement, la loyauté. Le tout pour mener à bien le projet. »
Quel sera le sien? « Les prochaines semaines le diront peut-être mais j’aimerais poursuivre en Europe. J’adore la France, j’y vis encore et j’ai aujourd’hui bien plus de connaissances sur le football français que lorsque j’y suis arrivé. J’avoue avoir un peu la saudade (la nostalgie, ndlr) du foot français… »
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