Quitter l’OL lui a laissé un goût (très) amer. Officiellement présenté ce jeudi par Dijon, Grégory Coupet est revenu sur la fin de son aventure chez les Gones, où il était l’entraîneur des gardiens depuis 2018 et le départ de Joël Bats. En fin de contrat, et sans nouvelles du club selon lui, il s’est engagé pour les deux prochaines saisons avec le DFCO, où il occupera le même poste.
« Pas de nouvelles » de l’OL
« Ça s’est fait assez simplement, j’ai appelé Peguy (Luyindula, directeur sportif de Dijon). Comme j’étais en fin de contrat, je lui ai dit: ‘si tu as encore des contacts à New York, on ne sait jamais.’ Une semaine après, il m’a rappelé pour me dire qu’il pensait à moi, pas pour New York, mais pour ici. Comme j’étais toujours en fin de contrat et surtout que je n’avais pas de nouvelles de l’OL, je ne pouvais pas laisser la porte entrouverte longtemps », a détaillé Coupet.
« Peguy m’a rappelé et m’a demandé ‘tu en es où?’, j’ai répondu ‘toujours pas de nouvelles’. Il m’a dit qu’il en avait parlé au président et qu’il voulait me rencontrer. On s’est vu. Une semaine après, toujours pas de nouvelles de l’OL. Je suis allé rencontrer Olivier (Delcourt, président du DFCO). C’était tellement simple. D’un côté pas de nouvelles, de l’autre un club qui me voulait », a ajouté l’ancien portier des Gones et de l’équipe de France, qui n’a pas franchement apprécié l’attitude des dirigeants lyonnais. Il oscille aujourd’hui entre colère et incompréhension.
Pas consulté pour Tatarusanu
« Je ne demandais pas d’augmentation, ni de revalorisation, mais juste savoir si l’aventure continuait ou pas. Je n’ai pas d’amertume parce que grâce à eux je suis ici et je suis super heureux, mais il y a de l’incompréhension. (…) Je ne sais pas pourquoi ils n’ont pas su me faire confiance et pourquoi je n’avais aucun retour du club », a appuyé Coupet. Une incompréhension loin d’être nouvelle.
« La saison précédente, ils ont recruté Tatarusanu sans même m’en parler. Vous imaginez bien que j’étais encore plus en alerte la saison suivante. J’ai demandé à partir de janvier-février ce qu’ils comptaient faire avec mes gardiens et accessoirement ce qu’on allait faire vu que j’étais en fin de contrat. Je n’avais pas de réponse. Je demandais depuis février à avoir un rendez-vous en face-à-face, ce qui me semblait logique. Il n’y a pas eu moyen d’avoir ce rendez-vous », a-t-il insisté.
Déçu de ne pas avoir vu Juninho en face-à-face
Juninho, le directeur sportif de l’OL, en a pris aussi pour son grade. « Le 5 mai, quand la fin du confinement a été annoncée pour le 11, j’ai envoyé un message à Juni en lui disant que ce serait peut-être l’occasion de provoquer une réunion de visu avec Rudi (Garcia), lui et moi-même. Pas de réponse. J’ai été joueur onze ans et demi là-bas, ils doivent me connaître un petit peu et savoir comment je procède. J’aime les choses franches et directes. Il n’y a jamais eu moyen de se voir et de discuter. C’est une incompréhension. Comment s’est passée la réunion avec Juninho? C’était une visio-conférence, pas une réunion de visu, ça m’a un petit peu déçu. Il n’y a jamais eu moyen de se voir en face-à-face », a poursuivi Coupet, qui s’est également exprimé sur ses rapports assez froids avec Garcia.
« On n’avait pas d’atomes crochus. On a une vision un peu différente de ce qu’est le management et le côté collectif. C’est comme ça. C’est d’ailleurs pour ça, je pense, que je n’ai jamais eu de retour avec lui et de possibilité de parler concrètement », a-t-il reconnu. En mai, dans un entretien à l’AFP, Jean-Michel Aulas s’était dit de son côté « surpris » par le départ de Coupet, qui a été remplacé à Lyon par Christophe Revel.
https://rmcsport.bfmtv.com/football/dijon-coupet-regle-ses-comptes-avec-l-ol-et-juninho-1942490.html