Dans les pas de Klopp
Un rapide coup d’œil au parcours des deux hommes et le parallèle peut être tracé. Depuis le début de sa jeune carrière d’entraîneur, Thomas Tuchel suit les traces de Jürgen Klopp. Entre 2009 et 2014, il a entraîné Mayence, où l’actuel coach de Liverpool a officié pendant sept ans (2001-2008). Et c’est lui qui lui a assumé sa lourde succession en 2015 à Dortmund. Et comme Klopp, Tuchel se serait bien vu en Premier League, où Arsenal et Chelsea lui faisaient les yeux doux. Mais c’est finalement à Paris qu’il a atterri. Histoire de stopper la comparaison avec son illustre compatriote.
Un palmarès maigrichon
Niveau palmarès, Tuchel ne soutient pas la comparaison avec Klopp. Ni avec Unai Emery, d’ailleurs. Seul trophée dans son armoire, la Coupe d’Allemagne 2017. Maigrelet, mais à nuancer puisqu’avec Dortmund il a terminé vice-champion en 2016 derrière le Bayern de Pep Guardiola, avec un record de 78 points. Sur la scène européenne, son BVB s’est incliné deux fois en quarts de finale, d’abord de la Ligue Europa contre Liverpool, puis de la Ligue des champions contre Monaco. A Mayence, avec des moyens limités, il a en revanche dépassé les attentes, en qualifiant le club en Ligue Europa (9e, 5e, 13e, 13e, 7e).
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Pas de système de prédilection
Tuchel est un entraîneur souvent illisible. Ce qui fait sa singularité et sa force. Son système de prédilection? Il n’en a pas, même si le 4-1-4-1 ou le 4-3-3 ont souvent ses faveurs. Sa philosophie, en revanche, reste toujours la même. Le Bavarois veut que son équipe joue « comme un orchestre ». Dès son arrivée à Dortmund, il conserve le concept de « gegenpressing » (contre-pressing dès la perte du ballon) mis en place par Klopp, mais apporte un changement important. Quand l’équipe de Klopp explosait immédiatement en contre et était surtout redoutable lorsqu’elle n’avait pas le ballon, celle de Tuchel aimait avoir la possession. Cela ne bouleversera ainsi pas les habitudes des joueurs parisiens. Thiago Silva avait d’ailleurs expliqué que Tuchel était « proche de leur style brésilien ».
Un théoricien du foot, fan de Guardiola
Il l’avoue lui-même, Tuchel est « un romantique du football ». Quelqu’un qui réfléchit constamment à comment améliorer le jeu de son équipe. Et qui ne comprend pas que les autres n’en fassent pas autant. Un trait commun avec Pep Guardiola, auquel il n’aime pourtant pas qu’on le compare. Lors de son année sabbatique entre 2014 et 2015, l’Allemand est pourtant parti échanger avec cela qui a révolutionné le Barça. Le Catalan aurait d’ailleurs beaucoup aimé que Tuchel lui succède au Bayern.
Pointilleux dans tous les domaines
Comme Guardiola, Tuchel est capable de passer des heures à faire comprendre un petit détail à ses joueurs. Sur le terrain ou en vidéo. « C’est un entraîneur très spécial, qui attache beaucoup d’importance aux aspects tactiques, a expliqué Mario Götze. Je n’avais jamais vu ça avant ». « Certains exercices durent des heures, mais comme ça change souvent on ne s’en rend pas compte », soulignait aussi Neven Subotic, désormais à Saint-Etienne.
Très pointilleux sur le terrain, il l’est aussi en dehors, quitte parfois à braquer ses joueurs. Végétarien, il impose par exemple une stricte discipline alimentaire à ses troupes. D’allure austère, il est aussi intransigeant avec ses dirigeants lorsque le choses ne vont pas dans le sens souhaité. La fin de son aventure à Dortmund, où il était en conflit ouvert et public avec ses dirigeants sur plusieurs sujets (recrutement, gestion de l’après-attentat contre le bus de l’équipe,…), en témoigne.
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