Entraîneur star de Manchester City, Pep Guardiola est aussi l’un des plus célèbres ambassadeurs de la Catalogne à l’échelle mondiale. Et ces dernières années, le technicien n’a pas hésité à utiliser sa notoriété pour réclamer l’indépendance de sa région d’origine et soutenir les militants dans ses discours. Un engagement qui agace l’un de ses anciens partenaires en sélection espagnole, Santiago Canizares.
Dans un live avec un célèbre consultant foot espagnol, l’ex-portier de la Roja (46 sélections) a vivement critiqué un Guardiola qu’il dit ne plus reconnaître.
« Il était toujours ravi d’être appelé en équipe nationale »
« Je me souviens, en 1992, que Guardiola nous parlait de politique de manière très modérée. Même nous (les non-Catalans) pouvions plaisanter avec affection, se rappelle Canizares. C’était un sujet plus léger. Et si quelqu’un avait une opinion opposée à la votre, cela n’avait pas d’importance. (…) Maintenant tout est violent, nous ne nous tolérons plus. Il a dit que il était amoureux de la Catalogne, mais je ne l’ai jamais vu mal à l’aise en équipe nationale, ni lui ni personne d’autre. En fait, si, j’ai seulement vu Oleguer venir parler à Luis Aragonés (au milieu des années 2000), en lui demandant de ne plus le prendre car il ne voulait pas jouer. C’est le seul. Je n’ai jamais vu ça de la part de Guardiola, il était toujours ravi d’être appelé en équipe nationale. Une fois, nous avions même pleuré après avoir perdu. Je ne l’ai jamais vu nier la sélection. »
« Je ne sais pas quand son cerveau a muté »
Pour Canizares, une anecdote illustre d’ailleurs le changement de mentalité de Guardiola vis-à-vis de la Roja. « J’ai perdu le contact avec lui, a poursuivi l’ancien gardien de Valence. Nous avons pourtant un groupe de conversation avec tous les joueurs présents aux JO 1992. Tous, sauf un: Pep Guardiola. Probablement parce qu’il est le gars le plus célèbre maintenant… Je ne lui reproche pas de ne pas être dans le chat, je comprends qu’il ait beaucoup de stress et peu de temps pour ces conneries. Mais il y a Luis Enrique, Abelardo, et pas lui. »
Et le portier d’en remettre une couche sur « l’idéologie » Guardiola: « Je me sens très mal quand il parle mal de l’Espagne, assure-t-il. (…) Je ne sais pas quand son cerveau a muté. Lui comme une grande partie de la société, d’ailleurs, qui ne cesse de se diviser. (…) Quel besoin a-t-il de faire ça? Je ne sais pas. Il a du coeur, ce n’est pas un mauvais garçon. Mais je ne sais pas qui contrôle sa pensée politique. »
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