Ce mardi 16 juin devait marquer le grand début des Bleus à l’Euro 2020, avec un choc alléchant contre l’Allemagne à Munich, revanche de la demi-finale de l’Euro 2016. La pandémie de coronavirus est passée par là, la compétition a été reportée à l’été 2021, et finalement, Didier Deschamps et Joachim Löw devront attendre une année supplémentaire avant de s’affronter sur la scène continentale. Ce qui n’a pas empêché les deux sélectionneurs champions du monde de se livrer à un entretien croisé sur le site de la FFF. Dans lequel Deschamps couvre son homologue allemand de louanges.
Le sélectionneur de l’équipe de France salue d’abord le bilan sportif de Löw, même si celui-ci a été entaché par une élimination dès le premier tour du Mondial 2018. « Il a été critiqué après la Coupe du monde, comme cela arrive souvent à un entraîneur, après un échec, observe ‘DD’. Vous croyez que Joachim, qui était le meilleur en 2014, ait pu devenir le plus mauvais quatre ans plus tard? Personnellement, je ne le pense pas. Son parcours plaide largement en sa faveur. Avec Joachim, la compétence est là, ça ne fait aucun doute. Je suis admiratif de son parcours, qui l’a conduit, en 2014, au titre mondial. »
Le 13 novembre 2015, un « événement dramatique » vécu ensemble
Mais au-delà du technicien, c’est le personnage que Deschamps semble apprécier. D’autant qu’une terrible soirée a uni les deux hommes. « Sur le plan humain, c’est quelqu’un d’accessible, de sympathique, qui a toujours fait preuve d’humilité, salue le Français. Le match amical du 13 novembre 2015 a renforcé nos liens. Durant les heures qui ont suivi les attentats à proximité du Stade de France et dans Paris, nous avions tenu, avec le président Le Graët, à rester avec la délégation allemande dans les vestiaires, jusqu’à ce qu’elle rentre. On a vécu cet événement dramatique ensemble. »
Et ils l’ont toujours gardé en tête. « Je ne l’oublie pas et je sais que Joachim ne l’oublie pas non plus, glisse Deschamps. Ces heures et ces minutes ont été très longues. Nous n’étions plus adversaires. Nous étions ensemble, à partager notre inquiétude. Avec l’Allemagne, nous entretenons un rapport de rivalité sportive mais aussi un rapport de fraternité. »
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