Deux éliminations consécutives en huitièmes
Son éviction en fin de saison ne fait quasiment plus aucun doute. Nommé à l’été 2016 pour faire passer un cap au PSG et l’aider à remporter la Ligue des champions, Unai Emery a échoué dans sa mission. Après avoir sombré au Camp Nou la saison dernière, au même titre que ses joueurs, il n’est donc pas parvenu à balayer les critiques cette année et n’a même fait que les renforcer en se montrant incapable de prendre sa revanche sur la plus prestigieuse des compétitions européennes. Défait à l’aller comme au retour par le Real Madrid, le PSG a une nouvelle fois pris la porte au stade des huitièmes de finale de la Ligue des champions et son technicien espagnol ne peut échapper au banc des accusés, lui qui restera comme celui qui a fait régresser une équipe parisienne qui avait à chaque fois atteint les quarts entre 2013 et 2016.
Quatre défaites face à des cadors européens
A l’heure du bilan, le 4-0 collé au Barça la saison passée en huitième de finale aller paraît bien loin. Tout comme les démonstrations affichées face au Celtic Glasgow (5-0 et 7-1) et Anderlecht (4-0 et 5-0) en septembre, octobre et novembre dernier. De belles prestations qui ne feront pas oublier les échecs d’Emery et de son équipe face aux cadors européens qu’ils ont pu croiser. En 2016, ils n’avaient pas été capables de dominer Arsenal (1-1 et 2-2). Ils n’ont pas non plus réussi cette saison à inquiéter le Bayern Munich en Bavière (défaite 3-1), après avoir pourtant remporté le match aller au Parc des Princes (3-0). Il est encore plus difficile d’oublier la déroute au Camp Nou (6-1), l’échec qui pèse certainement le plus dans le bilan d’Emery, qui a donc concédé quatre défaites face à des poids lourds européens en ajoutant les deux revers (3-1 et 2-1) face au Real.
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9 succès (sur 16 possibles) en C1
Sauf retournement de situation, Emery a dirigé mardi soir son dernier match européen aux commandes du PSG. La dernière partie d’un parcours qui l’aura vu réussir certains tests. Il faut se souvenir de cette soirée du 14 février 2017 lors de laquelle les Parisiens avaient donné une leçon de football au Barça de Neymar et Lionel Messi (4-0). Il faut aussi se rappeler le message envoyé après le 3-0 infligé au Bayern en début de saison. Mais ces prestations, comme l’excuse du manque de chance au tirage au sort (le Barça, puis le Real en huitièmes) ne suffiront probablement à Emery pour convaincre ses dirigeants de le maintenir à son poste. Ils pourraient lui répondre qu’il a perdu 25% de ses matchs de C1. En seize rencontres dirigées, Emery présente effectivement un bilan de quatre revers, trois nuls et neuf succès. Pour 45 buts inscrits et 22 encaissés.
Sept titres nationaux ?
Forcément, les désillusions européennes font mal à Emery au moment de défendre son parcours au PSG depuis son arrivée à la place de Laurent Blanc. Des ratés que n’effacent pas non plus ses trophées décrochés sur la scène nationale. Avec deux Trophées des champions, une Coupe de la Ligue et une Coupe de France jusqu’à présent au compteur, l’ancien entraîneur du FC Séville est bien parti pour ajouter un premier titre de champion de France à son palmarès. Ses ouailles sont également toujours en lice en Coupe de France, avec une demi-finale à jouer contre Caen le 18 avril prochain, et avant cela une finale de Coupe de la Ligue au programme contre Monaco le 31 mars. Mais signer un triplé (ou un quadruplé en prenant en compte le Trophée des champions) national est presque devenu la norme lorsqu’on dirige la machine PSG.
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Un taux de victoire global de 78%
Avant de s’attaquer au Real mardi soir, Emery est entré trois jours plus tôt dans l’histoire du PSG. A l’occasion du déplacement à Troyes samedi lors de la 28e journée de Ligue 1, l’Espagnol est effectivement devenu le dixième entraîneur à passer le cap des 100 matchs officiels dirigés à la tête du club de la capitale. Passé depuis à 101 rencontres avec la réception des Merengue, Emery présente un bilan de 79 victoires, 11 nuls et 11 défaites toutes compétitions confondues. Soit un taux de victoire de 78%. Avec 126 succès engrangés en 173 matchs (auxquels il faut ajouter 31 nuls et 16 revers), Laurent Blanc avait lui quitté le PSG avec un taux de 72,8% de victoire. En 77 matchs, Carlo Ancelotti avait de son côté comptabilisé 49 victoires, 17 nuls et 11 défaites, soit un taux de victoire de 63,6%. Mais comme Blanc, l’Italien avait mené Paris jusqu’en quarts de finale de C1.
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