« Il incarnait la sagesse, l’humanisme aussi ». Premier entraîneur de l’ère Pape Diouf à l’OM (2005-2009), Philippe Troussier a rendu hommage à l’ancien président décédé mardi à l’âge de 68 ans des suites du coronavirus. « C’était quelqu’un qui était très abordable, avec lequel on se sentait bien », se souvient le technicien globe-trotter, qui a tout particulièrement été marqué par la « voix » du charismatique dirigeant. « Il avait une présence », confie-t-il auprès de RMC Sport.
« Il aurait pu être le maire de Marseille »
« C’était un exemple, ajoute Philippe Troussier. Il incarnait complètement, avec force, la lutte contre la bêtise du racisme. Sa voix aurait pu apporter une vision du pragmatisme et sûrement des solutions. Il avait une forte personnalité, du charisme. Il était fort et droit dans ses bottes. C’était un passionné ».
Cette passion avait permis à Pape Diouf de gagner le coeur des supporters olympiens, mais aussi le respect des habitants. « Il aurait pu être le maire de Marseille, tant il incarnait Marseille. Il avait la gouaille de Marseille. (…) Il était devenu un vrai Marseillais », estime l’entraîneur, convaincu que l’ancien journaliste et agent de joueurs aurait aussi « pu devenir un président de fédération », notamment de la Confédération africaine (CAF). « Il aurait pu avoir de grandes responsabilités, tant il incarnait cette sagesse et cette expérience, avec beaucoup d’humanité », conclut Philippe Troussier.
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