A l’occasion de son 50e anniversaire, Gianni Infantino fait la une de la Gazzetta dello Sport, ce lundi matin, derrière ce titre « Football, je vais te changer comme ça ». Le président de la Fifa évoqué la gestion de la crise du coronavirus mais aussi la révolution qu’il entreprend dans le football. En attendant, il donne évidemment la priorité à la santé des joueurs.
« La santé d’abord, clame-t-il. Puis tout le reste. Et le reste, pour les managers, c’est espérer le meilleur mais aussi se préparer au pire. Nous recommencerons à jouer quand nous le pourrons sans mettre en danger la santé de qui que ce soit. Rien ne dit que ce sera en avril ou mai. Les fédérations et les ligues sont prêtes à suivre les recommandations des gouvernements et de l’OMS. »
Des dispositions pour les joueurs en fin de contrat
Le dirigeant du football mondial évoque également les cas particuliers des joueurs en fin de contrat le 30 juin, devant jouer avec leurs clubs le semaines après cette date. « Il faut penser à des changements temporaires et à des dérogations sur les règlements du statut des joueurs et des transferts, confie-t-il. Pour protéger les contrats et ajuster les périodes d’inscription. Des mesures dures sont nécessaires. Mais il n’y a pas le choix. Nous devrons tous faire des sacrifices. »
Infantino détaille également les répercussions du report de l’Euro 2020 en 2021, notamment sur la toute nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs, prévue du 17 juin au 4 juillet 2021. « On devra décaler le Mondial des clubs, explique-t-il. On verra si la nouvelle formule aura sa première édition en 2021, 2022 ou 2023. » Pour lui, une annulation de la compétition est inenvisageable. « La Coupe du monde des clubs et la Coupe du monde sont la seule source de revenus pour la majorité des Fédérations, explique-t-il. Sans elles, dans plus d’une centaine de pays, il n’y aurait pas de championnats, de secteurs jeunes, de football féminin, de terrains. »
« Nous pouvons réformer le football mondial »
Plus largement, Infantino ouvre des nouvelles pistes de réflexion sur l’organisation du football mondial. « Oui, le football est en danger de récession, conclut-il. Une évaluation de l’impact économique mondial est nécessaire. Nous ne savons pas quand tout reviendra à la normale. Mais regardons les opportunités. Nous pouvons peut-être réformer le football mondial en prenant du recul. Avec différents formats. Moins de compétitions mais plus intéressantes. Peut-être moins d’équipes, mais un meilleur équilibre. Moins de matchs pour protéger la santé des joueurs, mais des rencontres plus compétitives. Ce n’est pas de la science-fiction, parlons-en. »
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