« Je peux vous l’assurer, avec tout mon respect, qu’à moins de subir un lavage de cerveau, je ne jouerai pas au BVB dans les prochaines années »: à seulement 19 ans, en 2013, Julian Draxler n’avait voulu montrer aucune ambiguïté. La presse allemande rapportait à cette époque qu’il faisait l’objet d’un intérêt prononcé de la part du Borussia Dortmund.
Ses performances précoces en Bundesliga, dont il était devenu le quatrième joueur le plus jeune de l’histoire, avaient tapé dans l’oeil. Sauf que l’actuel numéro 23 du Paris Saint-Germain est un enfant de Schalke 04, ennemi juré de l’autre club de la Ruhr. Le huitième de finale de Ligue des champions du PSG à Dortmund, prévu le 18 février (en direct et en exclusivité sur RMC Sport 1), aura donc un parfum bien particulier pour lui.
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Julian Draxler n’a pas seulement été formé à Schalke 04. Né à Gladbeck, ville minière située à moins d’une demi-heure seulement de Gelsenkirchen, le milieu offensif était régulièrement emmené par son père Hans-Jürgen au stade des Königsblauen. Il a fini par entrer au centre de formation du club à l’âge de 7 ans, dix ans avant de connaître sa première apparition en équipe première, au début de l’année 2011.
Des « picotements » à l’idée de défier le BVB
Dans une récente interview accordée à DAZN, il expliquait pourquoi Schalke « n’était pas un employeur comme un autre » pour lui. « Quand on perdait, il n’y a pas que les supporters qui me disaient que j’étais nul. Mais aussi mes voisins, ma famille et les amis de ma famille. Par exemple, à un anniversaire de mon oncle, quelqu’un qui assistait à tous les matchs de Schalke m’a soudainement expliqué à quel point j’étais une merde. C’est comme ça que les gens parlent dans la Ruhr. Les gens se moquent que vous n’ayez que 19 ans et que vous soyez encore en phase de développement. »
Être un supporter de Schalke implique automatiquement de n’avoir aucune sympathie pour le Borussia Dortmund. L’antagonisme entre les deux clubs remonte aux années 1920. « Sous aucun prétexte, je ne jouerai pour le Borussia Dortmund cette saison. Je ne peux pas imaginer que le Borussia veuille me signer et je ne peux pas imaginer porter le maillot jaune et noir », avait ainsi ajouté Julian Draxler sur Facebook. « Une bonne fois pour toute, je peux promettre que je ne jouerai pas au Borussia Dortmund », avait-il dû assurer également à la radio WDR2.
Quand était venu son tout premier derby de la Ruhr, à 18 ans, il n’avait pas caché son émotion auprès de Bild: « J’ai hâte de tout donner contre les ennemis jurés. J’ai des picotements sur la peau. » Preuve que ce n’était pas une culture éphémère, Julian Draxler avait une nouvelle fois témoigné de cette rivalité après avoir rejoint Wolfsburg.
À l’aube de la première confrontation contre les Borussen avec sa nouvelle équipe, il avait alors reconnu: « Pour le club, ce n’est pas un derby. Mais pour moi, ce sera toujours un match très spécial ». Même s’il n’a que très peu de chances d’être titulaire avec le PSG au Signal Iduna Park, il pourra peut-être partager ce sentiment de rivalité avec Thilo Kehrer, lui aussi formé à Schalke.
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