Le sport français en pleine tempête. Les récentes accusations de viols de plusieurs athlètes dans le patinage artistique révèlent au grand jour l’omerta qui règne chez les sportifs. Afin de lutter contre ces agressions sexuelles contre des mineurs, le ministre des Sports teste plusieurs dispositifs. En vigueur depuis le mois d’octobre, l’un d’entre eux déjà porté ses fruits. Il a été mis en place avec la Ligue de football Centre-Val de Loire, la FFF et le ministère de la Justice. L’objectif est simple: repérer les bénévoles et encadrants non-diplômés (les encadrants diplômés sont déjà contrôlés) qui auraient déjà été condamnés par la justice. Si ces condamnations peuvent porter sur la conduite en état d’ivresse ou une agression, elles peuvent aussi concerner des agressions sexuelles sur mineurs.
3.500 fichiers étudiés
Dans ce cas sensible, un homme, déjà condamné par la justice pour de tels faits, a été repéré puis écarté du club dans lequel il officiait auprès des jeunes. Comment? La Ligue régionale envoie les informations personnelles des bénévoles et encadrants au ministère de la Justice qui se charge de contrôler leur casier judiciaire et le FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes). Elle avertit la Ligue si une personne a déjà été condamnée. Selon France Info, sur 3.500 fichiers étudiés, 20 étaient sujets à des condamnations dont une pour agressions sexuelles sur mineurs. « Ce contrôle était absolument nécessaire car on parle de protection de l’enfance, estime Antonio Teixeira, président de la Ligue Centre-Val de Loire, cité par France Info. On doit soulager et montrer aux parents que cette protection est un souci permanent. »
https://rmcsport.bfmtv.com/football/agressions-sexuelles-dans-le-sport-comment-la-ligue-centre-val-de-loire-a-repere-un-agresseur-sexuel-1853176.html