LES TOPS
Di Maria, le chef d’orchestre
Le premier but ne lui a pas été attribué, Mauro Icardi s’en est d’ailleurs excusé avec le sourire. Il ne voulait pas dévier la frappe de son coéquipier. L’ancien de l’Inter Milan a donc inscrit son dixième but de la saison, le premier après six matchs de disette. Mais tout le crédit revient à Angel Di Maria, dont la frappe aurait pu faire mouche, même sans l’intervention de son compatriote. L’Argentin a illuminé le match dans le registre de la passe, et du sublime, comme ce bijou de l’extérieur entre les lignes pour le latéral droit Thomas Meunier, qui n’aura pas su l’exploiter. Thilo Kehrer, malin pour se démarquer, a bonifié un très bon corner de l’Argentin pour creuser l’écart (57e). D’autres en revanche, à l’image de Mauro Icardi, ont gâché les offrandes de l’Argentin.
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Nantes n’a pas refusé le jeu
Sur une bonne pelouse – le PSG ne s’en plaindra pas – le FC Nantes a regardé Paris dans le blanc des yeux, ne refusant jamais l’affrontement quand il parvenait à desserrer l’étreinte parisienne. S’il n’a pas souvent eu le ballon, ni l’emprise technique sur ce match, ce qui est logique étant donnée la maîtrise globale des Parisiens dans l’entrejeu, les Canaris ont bien exploité la vitesse de leurs hommes de couloirs. Puis le doute qui a germé dans l’esprit des joueurs de Thomas Tuchel dans les vingt dernières minutes de ce match. Le danger est très voire trop souvent venu de la gauche avec Kader Bamba et Moses Simon (7e, 11e, 42e), auteur de la réduction du score (68e). Et c’est peut-être le principal problème du FC Nantes, dont le jeu manque de variété.
Gueye monte en puissance
Idrissa Gueye, dont on souhaite à Paris qu’il reproduise une performance digne de sa prestation contre le Real Madrid, monte en puissance physiquement. Et mine de rien, c’est une bonne nouvelle pour son entraîneur, Thomas Tuchel. Le technicien allemand aura besoin d’un milieu de terrain travailleur comme le Sénégalais, de son volume de jeu et de ses qualités de harceleur dans le contre-pressing, pour les échéances européennes qui attendent le PSG, à commencer par ce huitième de finale aller à Dortmund (18 février, en direct et en exclusivité sur RMC Sport). Reste à connaître l’identité de l’homme qui lui sera associé. Marco Verratti n’a pas forcément gagné des points à la Beaujoire.
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LES FLOPS
Un PSG irrégulier
Les Parisiens sont volontaires et de plus en plus rigoureux tactiquement, mais pas toujours efficaces défensivement. Le pressing désordonné des joueurs de Thomas Tuchel a engendré des brèches pas toujours bien exploitées par les Nantais en première période, au milieu de terrain ou dans les couloirs laissés à l’abandon. On a d’ailleurs vu Thomas Meunier reprocher plusieurs fois à ses coéquipiers de le laisser défendre seul face à deux ou trois adversaires. Marco Verratti, dépassé par la vitesse des joueurs adverses et auteur de grosses fautes, aurait pu quitter la pelouse avant la mi-temps. Les Parisiens sont clairement montés en puissance au retour des vestiaires, ne laissant plus le moindre terrain d’expression à leurs adversaires, avec des attitudes plus saignantes. Mais la réduction du score nantaise a rapidement plongé les joueurs du PSG dans le doute. Et c’est inquiétant, forcément.
Girotto pas dans son assiette
Andrei Girotto n’a pas pris le match par le bon bout, et même plutôt à l’envers. En retard sur un duel avec Kylian Mbappé, le défenseur a commis une faute évidente sur l’international français, à gauche de la surface (4e). Le Brésilien, auteur d’une passe en retrait mal assurée ensuite, a mis son gardien Petric en difficulté, l’obligeant à commettre l’irréparable en écrasant le pied d’Icardi (18e). Mais l’arbitre a seulement indiqué le poteau de corner. Déposé par une accélération foudroyante de Kylian Mbappé, Girotto a assisté impuissant à l’ouverture du score parisienne (29e). Il aurait pu marquer un but contre son camp mais la barre transversale a repoussé sa déviation, préservant son équipe mais pas sa copie.
L’erreur de Kimpembe
Le côté obscur de Presnel Kimpembe s’est emparé du défenseur international français. Son geste incompréhensible à cet endroit du terrain, dans ces circonstances – une talonnade pour Kehrer -, qui plus est manqué, a permis à Moses Simon de venir battre Keylor Navas (68e). L’association du Français avec Thilo Kehrer dans l’axe de la défense n’a pas toujours dégagé la sérénité escomptée. Les deux joueurs ont manqué de réactivité sur certains mouvements adverses, comme sur cette action qu’Emond avait bien suivi pour le FC Nantes. Heureusement pour Paris, sa frappe en première intention s’est envolée dans les tribunes de la Beaujoire.
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