Le coup parfait. À l’occasion de la grande reprise de la Ligue 1 après la trêve hivernale, vendredi soir pour l’ouverture de la 20e journée, l’Olympique de Marseille a signé sa 12e victoire de la saison en arrachant le succès sur la pelouse abîmée du Stade Rennais (0-1), dans les dernières minutes d’un match âpre. Le dauphin du PSG consolide sa place en reléguant son adversaire du soir, qui est aussi son poursuivant sur le podium, à huit points. Ce résultat met en même temps un terme à la belle série de cinq victoires des Bretons.
Ces derniers ont pourtant obtenu les meilleures occasions. Des accélérations balle au pied et des passes en profondeur bien senties ont ainsi permis à Benjamin Bourigeaud de se mettre tout particulièrement en évidence lors de la première période (16e, 31e, 43e). James Léa-Siliki a bien failli obtenir un penalty à la demi-heure de jeu, lorsque Bouna Sarr s’est rendu coupable d’une croche-pied. L’assistance vidéo à l’arbitrage a cependant permis d’établir que la faute avait été commise à la limite de la surface. Les Rennais ont été encore plus insistants dans une seconde période peu divertissante, avec une possession accrue et quelques situations intéressantes signées Raphinha.
Payet encore à la baguette
Les Marseillais ont également su se montrer dangereux (28e, 70e), mais leur épineuse seconde période laissait penser qu’ils allaient être les premiers à craquer. Contrairement à certains matchs précédents dans lesquels elle avait montré une capacité à faire le dos rond pour mieux contre-attaquer, l’équipe d’André Villas-Boas ne paraissait pas spécialement à l’aise sans le ballon. Le nombre de fautes commises l’a illustré, ce qui a obligé l’arbitre Bastien Millot à hacher le jeu et avertir cinq joueurs marseillais: Bouna Sarr, Duje Caleta-Car, Boubacar Kamara, Dimitri Payet (qui sera suspendu pour accumulation de cartons jaunes) et Morgan Sanson.
Et c’est donc contre toute attente que, à la 84e minute, un coup franc très bien tapé par l’indispensable Dimitri Payet a pu être repris in extremis par Kevin Strootman. Le milieu néerlandais, laissé sur le banc au coup d’envoi au profit de Boubacar Kamara, était entré deux minutes plus tôt. Un nouveau coaching gagnant pour André Villas-Boas, pour faire fructifier un match au contenu décevant mais encore suffisant pour enchaîner en championnat.
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