Initialement imaginé pour célébrer les cinquante ans du Paris Saint-Germain, la série documentaire « Ici c’est Paris – 50 ans de passion – Tout près des étoiles » a eu le nez fin. Au plus près du club de la capitale lors de la saison 2019-2020, les caméras d’Amazon Prime Video ont bénéficié du superbe  parcours parisien en Ligue des champions, restitué ce mardi dans le premier des quatre épisodes que comptera le format. Une saison extraordinaire pour le club, avec quatre titres nationaux et une finale européenne historique. Dont le parcours tortueux débute en mars 2019, soir d’une douloureuse nuit de C1 sur sa pelouse face à Manchester United, comme pour mieux rendre compte des multiples épreuves qu’a pu traverser une équipe meurtrie par trois dernières éliminations consécutives en 8es de finale de la compétition.

Le projet de Manuel Herrero (auteur et réalisateur) et Benjamin Montel (coréalisateur) a permis de s’immiscer dans l’intimité des joueurs et du staff de Thomas Tuchel, filmés notamment durant vingt jours au cœur du Final 8 à Lisbonne. Sans faire de vagues ou livrer de propos chocs, Neymar, Thiago Silva, Kylian Mbappé, Presnel Kimpembe ou encore Marquinhos témoignent dans cet épisode de cinquante-et-une minutes, tout comme Nasser Al-Khelaïfi, Zoumana Camara ou encore Thomas Tuchel. Des confessions exclusives des protagonistes, de la salle de musculation à la terrasse de l’hôtel où logeaient les Parisiens, en passant par le discours de Kimpembe pour son anniversaire au salon de Marquinhos durant le confinement. Morceaux choisis.

  • Thiago Silva « [savait] qu’il jouait son dernier match »
     

On y décèle l’émotion immense de Thiago Silva, au bord des larmes au moment d’assurer qu’il « [savait] qu’il jouait son dernier match avec le PSG » face au Bayern Munich, en finale le 23 août dernier. Le capitaine voulait « sortir par la grande porte » à Lisbonne. « Mais je suis très tranquille dans ma tête, explique-t-il. Parce que le club va continuer avec un gars (Marquinhos) qui va tout donner pour l’équipe. » Cette relation particulière entre les deux Brésiliens, qui dorment dans la même chambre à Faro, transpire à l’écran. « Marquinhos m’a dit qu’avant de commencer sa carrière, son objectif, c’était de jouer avec moi, sourit ‘Ô Monstro’, qui se compare dans le docu à un « papa » pour son coéquipier. Même sa mère me l’a redit une deuxième fois. Il n’y a rien au monde qui peut payer ça, même pas l’argent, rien. »

  • Vivre avec le coronavirus
     

Avant le huitième de finale retour contre le Borussia Dortmund, ‘Bobo’, membre du Collectif Ultras Paris, tente d’incarner la ferveur parisienne, au moment où le monde est frappé de la pandémie de coronavirus. Privés de stade pour le match retour décisif, les Ultras du PSG ont quand même décidé de mettre le feu aux abords du stade, massés par milliers. « Ça restera gravé dans les têtes de chacun. Parce que c’était un truc de fou », lâche un Kimpembe qui parle de la « plus belle ambiance de [sa] vie », alors que les caméras se frayent un chemin au milieu de la horde de supporters survoltés qui accompagne le bus parisien jusqu’au Parc cadenassé. Avant la chute libre, le basculement dans un monde irréel avec lequel il a fallu vivre. « Savoir que des milliers de personnes meurent, que des gens ne peuvent même pas enterrer leurs proches, (…) c’est terrible et ça nous a déchiré le cœur », soupire Thiago Silva.

  • Après Sainté, Mbappé a tout essayé
     

Après sa blessure face à Saint-Etienne, en finale de la Coupe de France et à trois semaines à peine du début du Final 8, Mbappé concède avoir passé une soirée difficile, pleurant toute cette nuit-là. « Mais le lendemain, je me suis dit qu’il fallait tout essayer (pour revenir). J’ai passé des journées à faire les soins: le matin, le midi, le soir, même en rentrant à la maison. Au départ tu ne vois pas le résultat, tu as la cheville qui est comme ça (il mime le geste)… Donc tu te dis: ‘Putain, ça sert à rien!’. » Mais suite à une IRM passée avec le docteur du club et le kiné, l’international français retrouve espoir. « Il (le docteur) me dit: ‘Oui, c’est possible. Il ne faut pas y aller non plus comme des tarés, mais il y a une possibilité.’ Et là, quand j’entends ça, ça me donne une énergie supplémentaire, parce que si je travaille encore plus, je peux jouer. » Un état d’esprit combatif loué par son compère d’attaque Neymar, pour qui Mbappé « devait impérativement être avec [ses partenaires] sur le terrain. »

  • Un Neymar fédérateur, et « heureux »
     

Neymar, justement, est mis en avant par le documentaire comme la pierre angulaire de la force collective et mentale parisienne cette saison. Au détour d’une séquence tactique avec ses adjoints allemands, Tuchel préfère mettre en exergue un groupe joueur, soudé, et qui durant tout le tournoi a parfaitement vécu à l’unisson. « On a créé ça ensemble, et c’est absolument nécessaire d’être supers proches pour avoir cette force. » De ‘Ney’ qui rase la tête du jeune Kays Ruiz-Atil, à tous les joueurs en train de danser autour de ‘Presko’ le soir de son anniversaire en passant par les pas de danse endiablés de « Choupo », les images sont là pour étayer ses propos. Avec en chef de meute, toujours, Neymar. « J’aimerais beaucoup que les gens puissent le percevoir différemment, comme moi je le vois au quotidien, confesse Thiago Silva, parti à Chelsea depuis. C’est évident qu’il a joué un rôle pour fédérer ce groupe, cette famille. Je vois que Neymar est heureux. »

https://rmcsport.bfmtv.com/football/psg-les-moments-forts-dupremier-episode-de-la-serie-sur-l-epopee-en-ligue-des-champions-1976642.html

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