Le PSG a une nouvelle fois déçu ses supporters samedi soir en s’inclinant en finale de Coupe de France contre Rennes (2-2, 6-5 TAB). Le club parisien restait sur quatre succès d’affilée dans la compétition. Après quatre triplés (Ligue 1 et deux coupes nationales) sur les quatre dernières années, Paris réalise-t-il sa pire saison depuis l’arrivée des Qataris en 2011? 

Seulement champion, une première depuis 2013 

Si l’on met de côté le Trophée des champions remporté début août, Paris finira la saison avec un seul titre: la Ligue 1. Une première depuis la deuxième saison qatarie, en 2012-2013. Les Parisiens avaient quitté les deux coupes nationales en quarts de finale (contre l’Evian-Thonon-Gaillard en Coupe de France et Saint-Etienne en Coupe de la Ligue), mais avaient atteint les quarts de Ligue des champions.

La saison précédente avait été pire, avec tout simplement aucun trophée pour les débuts de l’ère qatarie. Montpellier avait été sacré champion de France, Paris s’était arrêté en quarts de Coupe de France (contre Lyon), en huitièmes de Coupe de la Ligue (contre Dijon) et n’avait pas passé les poules de Ligue Europa. Mais à l’époque, l’effectif parisien était encore loin de la galaxie de stars actuelles, avec Nenê (22 buts, 11 passes) et Javier Pastore (13 buts, 5 passes) en têtes d’affiche mais aussi Guillaume Hoarau, Siaka Tiéné ou encore Mathieu Bodmer. Une révolution de vestiaire qui oblige à plus d’exigence envers le PSG actuel.

Le débat sur la pire saison se joue plutôt avec la première d’Unaï Emery à la tête du PSG, en 2016-2017. Les Parisiens avaient alors terminé deuxièmes du championnat à sept points de Monaco mais s’étaient offert un doublé en coupes. Surtout, ils avaient connu un cran d’humiliation supplémentaire en Ligue des champions avec un succès 4-0 contre Barcelone, puis le désormais historique 6-1 encaissé au retour. Deux coupes nationales, jouées sur un match, valent-elle un championnat acquis sur toute la saison? 

Une première partie de saison réussie, puis l’affaire Rabiot

Les débuts de Thomas Tuchel à la tête du PSG étaient pourtant idylliques, avec quatorze succès d’affilée en championnat, jusqu’à un nul début décembre à Bordeaux. En Ligue des champions, l’Allemand a mis du temps à trouver la bonne formule (une défaite à Liverpool, deux nuls contre Naples) avant un succès décisif contre Liverpool (2-1) et une qualification à la première place du groupe. Impérial sur son territoire, le PSG offrait alors de belles promesses pour l’Europe. 

Le premier accroc a été extra-sportif. La mise à l’écart d’Adrien Rabiot, en raison de l’échec des négociations de son contrat, est venue amoindrir un effectif déjà léger au milieu de terrain depuis le départ de Blaise Matuidi l’année précédente. La situation s’est envenimée jusqu’à la mise à pied du joueur de 24 ans, malgré les demandes de réintégration de Thomas Tuchel. Recruté en janvier 2018, Lassana Diarra a résilié son contrat pendant l’hiver, après seulement trois matchs disputés cette saison. 

Blessures et mercato raté avant le fiasco européen

Pour compenser, Tuchel a dû attendre le 29 janvier et l’arrivée de Leandro Paredes (Zenith Saint-Petersbourg), dont l’apport reste très limité trois mois après. Le technicien réclamait pourtant deux milieux de terrain dès le début du mercato, une demande une nouvelle fois non satisfaite par sa direction. Le milieu est le souci principal de Tuchel depuis son arrivée, entraînant le replacement de Marquinhos devant la défense. 

Une première alerte est arrivée dès le 9 janvier. Quintuple tenant du titre, le PSG dit au revoir à la Coupe de la Ligue en quarts de finale contre Guingamp (1-2), futur finaliste. Deux semaines plus tard, ils dominent Strasbourg (2-0) en Coupe de France mais perdent Neymar sur blessure pour trois mois. Ils connaissent une semaine plus tard leur première défaite en championnat, à Lyon (2-1). La dégringolade parisienne n’est pourtant pas encore là. Sans le Brésilien, ni l’Uruguayen Edinson Cavani, ils dominent Manchester United à Old Trafford (2-0) en huitièmes de Ligue des champions. Mais le retour catastrophique (1-3) et l’élimination piteuse effritent la confiance parisienne. 

Une fin de championnat dans la douleur

Ils tiennent bon un temps, avec quatre succès d’affilée, avant de craquer à l’approche du sacre. Leurs trois premières balles de titre sont gâchées. Ils auraient pu être sacrés dès le 7 avril, mais n’ont pas fait mieux qu’un nul à domicile (2-2) contre Strasbourg. La semaine suivante, les Parisiens ont pris une fessée par leur dauphin lillois (5-1), avant de s’incliner à Nantes (3-2) dans la foulée. Il aura fallu attendre un nul du LOSC contre Toulouse, le dimanche 21 avril, pour être titré sans jouer. Une frustration que le succès contre un Monaco toujours moribond (3-1), le soir-même, n’a pas effacé. 

La finale de Coupe de France contre Rennes devait permettre au PSG d’assurer un doublé et de terminer sur une bonne note. Et le début de match était idéal, avec une domination rapidement concrétisée par Daniel Alves et Neymar. Les Parisiens semblaient filer vers un large succès, avant de s’effondrer et s’incliner aux tirs au but (2-2, 6-5). Un résumé en 120 minutes de la décevante saison parisienne. Sans enjeux, les cinq derniers matchs de la saison prennent désormais des allures d’excuses pour les joueurs, qui doivent encore célébrer leur titre au Parc des Princes, à la 37e journée contre Dijon. 

https://rmcsport.bfmtv.com/football/psg-est-ce-la-pire-saison-de-l-ere-qatarie-1681813.html

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