A la question « Toi qui gères des jeunes joueurs, est-ce que tu ressens cette envie de signer un contrat avec une marque de pompes, d’avoir des donations? » posée par Frank Leboeuf, Antar Yahia est clair. Le directeur sportif de l’US Orléans explique sur le plateau du Vestiaire que son club, pensionnaire de Ligue 2, n’est pas confronté à ce genre de problème. « Chez nous, 95% des joueurs de notre effectif paient leurs chaussures eux-mêmes ».
« Le quotidien de la Ligue 2 n’est pas celui de la Ligue 1 »
L’US Orléans, défait par le PSG (2-1) en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue mardi soir, n’a pas le même « quotidien » que son homologue de Ligue 1, rappelle l’ancien international algérien (53 sélections).
Quand Yahia était joueur, « les équipementiers donnaient les équipements. Aujourd’hui, même en Ligue 2, c’est rare qu’un équipementier fournisse tes chaussures. » Le manager général est attentif à « former les garçons qui vont entrer dans la formation, les préparer à ce qui les attend dans ce registre-là. »
« On venait avec des affaires à nous »
L’occasion pour Frank Leboeuf de se souvenir de ses débuts professionnels au Stade Lavallois, en 1988. « Nous, on s’entraînait avec nos propres équipements. A Laval, on n’était pas habillé pour l’entraînement, on venait avec des affaires à nous. » Même chose lorsque Rolland Courbis foulait encore les terrains: « On avait nos maillots fétiches à l’entraînement ». Et Leboeuf de rire: « Là, les mecs ils arrivent avec la bagnole du club, il n’y a plus rien à eux ».
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