Tout roule pour l’OM en ce moment. Sur le terrain, en tout cas. Après avoir enchaîné six victoires consécutives, les joueurs d’André Villas-Boas occupent la deuxième place de la Ligue 1, derrière le PSG. Avec un confortable matelas d’avance sur leurs poursuivants. De quoi envisager une fin d’année sereine et festive. Avant un mercato d’hiver actif? Pas forcément. Malgré ses bons résultats, Marseille est toujours sous la pression du fair-play financier imposé par l’UEFA. L’instance européenne a fixé des objectifs très précis au club phocéen d’ici la fin de saison: un montant de ventes de joueurs supérieur à celui des achats, une masse salariale en diminution sensible et un déficit global ne dépassant pas les 30 millions d’euros. Ces conditions sont valables quoi qu’il arrive, que l’OM se qualifie ou pas en Ligue des champions.
Concernant le premier point, l’OM a quasiment autant recruté que vendu lors du dernier mercato estival. Valentin Rongier est arrivé de Nantes pour 13 millions d’euros (avec un paiement échelonné), Dario Benedetto de Boca Juniors pour 14 millions et Alvaro Gonzalez de Villarreal via un prêt avec une option d’achat comprise entre 4 et 8 millions (en fonction des bonus). Dans le même temps, Lucas Ocampos a rejoint Séville pour 15 millions d’euros, Clinton Njie le Dynamo Moscou pour 6 millions et Luiz Gustavo Fenerbahçe pour 7 millions.
La masse salariale doit encore baisser
La balance est presque à l’équilibre. Il faudra donc se séparer d’un joueur avant de penser à en accueillir un autre en janvier. Mais s’il devait y avoir des départs, ce ne serait qu’à petite dose, sans bouleverser l’effectif et avec une solution de remplacement cohérente.
Pour ce qui est de la masse salariale, l’actionnaire marseillais estime qu’elle n’a pas encore assez diminué pour être dans les clous du fair-play financier. Au-delà du départ souhaité d’un joueur comme Grégory Sertic, l’OM sera contraint d’écouter d’éventuelles offres, notamment pour des éléments qui ont de gros salaires et qui ne sont pas des titulaires indiscutables. Kevin Strootman a le profil parfait. Mais ce sera un dilemme pour les dirigeants marseillais car Villas-Boas ne veut pas toucher à un groupe qui fonctionne bien.
Les joueurs ne veulent plus partir
Le coach portugais est d’ailleurs persuadé que certains joueurs auront une valeur marchande bien plus forte l’été prochain, surtout s’ils ramènent le club en Ligue des champions. Il restera alors l’option de vendre un ou deux joueurs dès le mois de juin, afin que la cession apparaisse sur le bilan de l’exercice actuel (qui se clôturera le 30 juin 2020).
Mais une donnée importante a changé ces derniers mois au sein du vestiaire. Les joueurs ne veulent plus quitter l’OM. Usés par la saison passée avec Rudi Garcia, certains étaient prêts à écouter les propositions durant l’intersaison, comme Morgan Sanson (Angleterre) ou Maxime Lopez (Espagne). Désormais, l’ambiance dans le groupe, le classement, l’entente avec Villas-Boas et la perspective de jouer la C1 incitent tout le monde à rester. Les clubs intéressés par des Olympiens devront donc se montrer très persuasifs pour les convaincre de bouger.
https://rmcsport.bfmtv.com/football/om-comment-le-fair-play-financier-va-influer-sur-le-mercato-d-hiver-1821312.html
