Une revanche de la finale de la Coupe du monde 2018. Sur le papier, l’affiche de Ligue des nations entre la France et la Croatie ce mardi à Saint-Denis se veut des plus prometteuses. Dans la réalité c’est moins sûr. 

Poussifs mais victorieux contre la Suède (1-0), les Bleus de Didier Deschamps défient une sélection croate qui a perdu de sa superbe depuis deux ans. Face au Portugal, les Vatreni ont subi une lourde défaite (4-1) et débarquent au Stade de France avec peu de certitudes malgré des résultats honorables (5 défaites, 4 nuls et 8 victoires).

Mandzukic sans successeur

Premier buteur, contre son camp, de la finale en Russie, Mario Mandzukic a ensuite profité d’une boulette d’Hugo Lloris pour relancer le match. Une prestation à l’image du joueur, pas forcément brillante mais ô combien importante pour son équipe. 

Sauf que l’ancien du Bayern et de la Juventus a dit stop à la sélection après cet échec face aux Bleus. Et depuis, Zlatko Dalic n’a toujours trouvé aucun joueur du même niveau en attaque. 

Entré en jeu au Mondial, Andrej Kramaric se retrouve dans la peau d’un titulaire. Mais entre ses soucis physiques et un rendement insuffisant (3 buts et 1 passe décisive en 9 matchs) le buteur d’Hoffenheim peine à convaincre.

Sa doublure, Bruno Petkovic fait mieux avec 6 réalisations en 9 capes mais semble encore avoir du mal contre les gros. Derrière, l’animation offensive est confiée à Nikola Vlasic. Le joueur de 22 ans est plus habitué au championnat russe qu’au top niveau européen.

Un milieu loin d’être impérial

Véritable clé de voûte des Vatreni lors de l’épopée russe, le milieu de terrain a connu des ratés ces derniers temps. En manque de temps de jeu à Barcelone, Ivan Rakitic a déçu et s’est interrogé sur la suite de sa carrière internationale. Luka Modric, Ballon d’or 2018, a eu beaucoup de mal à enchaîner ses derniers temps. Les deux hommes seront absents sur la pelouse du Stade de France. Dernier larron du trio à la Coupe du monde, Marcelo Brozovic se retrouve un peu trop seul et n’a pas joué tout le match contre le Portugal. 

Mateo Kovacic malgré ses progrès à Chelsea reste encore en-deçà en sélection. Idem pour Mario Pasalic en pleine ascension avec l’Atalanta Bergame mais mal exploité par son entraîneur en équipe nationale. Utilisé devant la défense face aux Lusitaniens, l’ancien joueur de Monaco a peiné dans un registre qu’il ne maîtrise pas. Trop limité à la récupération, il a laissé beaucoup d’espaces dans son dos. Aux Bleus d’en profiter pour apporter le danger.

Une charnière en déclin

Privée de ses stars, la Croatie doit donc s’appuyer sur ses tauliers. Mais là encore, les cadres défensifs ont déçu. Si depuis deux ans, le bilan comptable se veut positif avec notamment une qualification pour l’Euro, la sélection des Balkans n’a pas dominé son groupe où les principaux adversaires se nommaient le pays de Galles et la Slovaquie. Défensivement, surtout, l’équipe dirigée par Zlatko Dalic a montré de grosse lacunes. 

Dejan Lovren Icon Sport – Dejan Lovren

En 17 matchs depuis le Mondial, la Croatie a encaissé 26 buts et n’a terminé que trois rencontres avec sa cage inviolée. Moins dominateur, le duo Vida-Lovren semble dans le dur. Pour le premier, son exil à Besiktas commence à se faire sentir alors que le second a moins joué avec Liverpool (15 apparitions en 2019-2020) avant de signer au Zénith Saint-Pétersbourg cet été. 

L’hypothèse de voir Duje Caleta-Car être titularisé face à la France a même été évoqué dans la presse locale après la terrible de Domagoj Vida et Dejan Lovren au Portugal.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-des-nations-pourquoi-la-croatie-galere-depuis-2018-1973368.html

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.