Le visage était plus jeune et la carrure moins imposante. Il y a dix ans jour pour jour, Karim Benzema (31 ans) s’engageait avec le Real Madrid. A 21 ans seulement mais déjà une grosse expérience en Ligue 1 (43 buts en 112 matchs avec Lyon) et en Ligue des champions (19 matchs et 12 buts avec l’OL). Mais aussi le statut de gros potentiel bien vendu par Jean-Michel Aulas (35 ans).
Un pedigree suffisant pour attirer plus de 30.000 spectateurs à Santiago-Bernabeu lors de sa présentation officielle au cours de laquelle il avait clamé son amour pour les Merengue: « J’arrive dans le meilleur club du monde dans lequel ont joué mes idoles, Zidane et Ronaldo. »
17 trophées, 6 entraîneurs
Dix ans plus tard, Benzema est un taulier de l’effectif et bien encore. Il a résisté à tout: à la concurrence (Higuain et Morata, notamment, ne sont plus là), aux crises et aux changements d’entraîneurs (il en a connu 6). Il s’est surtout construit un palmarès hors norme auquel il a lui-même largement contribué: 4 Ligues des champions (2014, 2016, 2017 et 2018), 2 Liga (2012, 2017), 4 Coupes du monde des clubs (2014, 2016, 2017, 2018), 2 Coupes du Roi (2011 et 2014), 2 Supercoupes d’Espagne (2012, 2017) et 3 Supercoupes d’Europe (2014, 2016, 2017).
Dans le Top 10 des meilleurs buteurs du club
La régularité de ses performances et ses statistiques lui permettent déjà de se situer parmi les légendes de ce club, considéré par beaucoup comme le meilleur du monde. Avant d’entamer sa onzième saison consécutive au Real, Benzema est le 6e meilleur buteur de l’histoire du club (222 à 20 longueurs de Puskas, 5e), le 7e du Real en Liga (148 à 12 longueurs de Puskas, 6e) et le 4e en Coupe d’Europe (48 buts avec le Real, 60 en tout).
Il est aussi 16e au classement des matchs disputés avec le maillot du Real (465), très loin de Raul (741) mais devant Cristiano Ronaldo (438), avec qui il avait noué une relation spéciale sur le terrain en se livrant davantage à un travail de positionnement, de décalages et de passes. En résumé, une activité offensive de l’ombre qu’appréciait Ronaldo jusqu’à son départ l’été dernier.
Il a assouvi son rêve de travailler avec Zidane (présenté comme lui un 9 juillet)
Benzema a surtout assouvi l’un de ses rêves en collaborant avec l’une de ses idoles, Zinedine Zidane, pour qui ce 9 juillet est également très spécial puisqu’il marque aussi la date de son arrivée en club, en 2001 (c’est aussi la date de l’arrêt de sa carrière, en 2006, après son expulsion en finale de la Coupe du monde face à l’Italie).
Les deux hommes ont développé une relation très forte qui va au-delà du respect qu’ils se portent mutuellement. Le technicien ne rate jamais une occasion de flatter son attaquant, qui lui a souvent rendu la pareille.
« Les personnes qui t’aiment, tu les reconnais dans les mauvais moments, assurait l’ancien Lyonnais dans une interview accordée à France Football en février dernier. Et lui a toujours été à mes côtés, il m’a toujours soutenu. Du début à la fin. » Sous contrat jusqu’en 2021, Benzema a encore de beaux jours devant lui au Real.
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