Les résultats: médiocres depuis quelques semaines, mais…

Trois défaites sur les quatre derniers matchs ; quatre défaites, deux nuls et seulement deux victoires sur les huit derniers, et beaucoup de buts encaissés. La Juventus, habituée à survoler la Serie A, afficherait presque des résultats de relégable depuis juillet. Avec 83 points à l’arrivée, elle présente d’ailleurs le « pire » bilan de ses neuf titres consécutifs en championnat. Mais le titre, justement, lui est encore revenu. S’il n’a été officialisé que dimanche dernier, après une dernière victoire contre la Sampdoria (2-0), il était quasiment acquis depuis un bon moment. La Vieille Dame n’a donc pas forcé son talent sur les dernières semaines, et Sarri a régulièrement fait tourner son effectif, comme samedi face à la Roma (défaite 3-1 à domicile).

« On ne peut pas tirer d’enseignements de ces derniers matchs, même si aujourd’hui il y a beaucoup d’inquiétude dans les quotidiens italiens, observe Simone Rovera, le spécialiste Serie A de RMC Sport. La Juve ne finit championne qu’avec un seul point d’avance sur l’Inter, oui. Et terminer le championnat sur deux défaites, ça n’aide pas… » 

Mais ces revers doivent être contextualisés. « Il y a eu un relâchement, on a vu l’état d’esprit d’une équipe qui savait qu’elle allait être titrée, poursuit-il. Ce qu’il faut retenir, c’est que dans les moments importants, quand il fallait gagner, la Juve a gagné. » Ou du moins n’a pas perdu. « Il y a eu cette victoire contre la Lazio (2-1, le 20 juillet), ce nul arraché contre l’Atalanta alors qu’elle était en souffrance (2-2, le 11 juillet), ou la victoire contre l’Inter (2-0, le 8 mars) juste avant la suspension du championnat. D’ailleurs la Juve a gagné deux fois contre l’Inter. Ce n’est pas un hasard. »

Interrogé samedi soir en conférence de presse, l’entraîneur Maurizio Sarri a confirmé cette implication moindre. « Après le match contre la Lazio, inconsciemment nous avons pensé que le Scudetto était pour nous, a-t-il soufflé. Maintenant, nous devons être bons de nouveau. » Car avant ce mois de juillet, les Turinois ont su l’être.

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Le jeu: pas d’effet Sarri mais un Ronaldo en feu

Sarri, justement, a été au coeur de nombreux débats depuis le déconfinement. Et même avant. Nommé sur le banc de la Juve à l’été 2019 après cinq années de Massimiliano Allegri, l’ancienne idole de Naples devait imposer sa patte, il devait conjuguer les succès – impératifs à Turin – et le « beau jeu », qui a souvent régalé le San Paolo entre 2015 et 2018.

Y est-il arrivé? Pas vraiment. Seulement cinquième meilleure attaque de Serie A (et troisième meilleure défense), la Juventus n’a été ni un rouleau compresseur, ni un modèle de collectif. Encore moins dernièrement. « La saison a été compliquée, le retour sur les terrains (après la pandémie) n’a pas offert le visage le plus séduisant de la Juve », convient Rovera. Ce qui n’a pas permis à Maurizio Sarri de dissiper les doutes l’entourant depuis sa prise de fonctions. « Je ne sais pas pourquoi je suis encore critiqué, s’agaçait la semaine passée le technicien. Sans doute que j’en emmerde certains. Mais ça ne m’intéresse pas tellement, comme les opinions de journalistes, parce que je pense en savoir plus qu’eux dans mon domaine. »

Sauf que les journalistes n’ont pas été les seuls à émettre quelques critiques. « Il n’y a aucun doute sur le fait que c’est la Juve qui a changé Sarri et pas l’inverse, expliquait dernièrement Fabio Capello. Lui aurait voulu des joueurs adaptés à son football et il ne les a pas trouvés. »

Le coach a au moins réussi à faire cohabiter Cristiano Ronaldo et le « joyau » Paulo Dybala sur le front de l’attaque. Malgré ses 35 ans, le quintuple Ballon d’or a été l’acteur majeur du titre en Serie A (31 buts en 33 apparitions). Et contrairement à son équipe, lui ne s’est pas effondré à la reprise: en onze matchs de championnat, le Portugais a fait trembler les filets à dix reprises. L’OL, qui aura aussi noté les bonnes prestations du défenseur Matthijs de Ligt et du milieu Rodrigo Bentancur, ainsi que le retour en forme d’Adrien Rabiot, est prévenu.

L’état physique: un certain manque de fraîcheur, le brûlant cas Dybala

Là où Lyon, avec un seul match officiel au compteur depuis l’arrêt de la Ligue 1, pourrait être en manque de rythme, la Juventus pourrait de son côté être en manque de fraîcheur. Depuis le 12 juin dernier, les Bianconeri ont disputé 14 matchs (2 en coupe, 12 en championnat), à raison de deux ou trois rencontres par semaine. Et si Sarri a fait souffler presque tous ses hommes forts lors des dernières journées de Serie A, à l’image d’un CR7 absent de la feuille de match contre la Roma, le coach turinois sait que le facteur physique pourrait être déterminant.

« La forme de Lyon (contre le PSG en Coupe de la Ligue, ndlr) m’a surpris, a-t-il admis samedi. Je ne pensais pas qu’ils seraient à ce niveau après une si longue période d’inactivité. Nous savons qu’il sera difficile de remonter ce 1-0 de l’aller. Après, je ne peux toujours pas vous dire s’il est mieux d’aborder ce choc après un gros enchaînement de matchs, ou après une longue période sans compétition. On va vite le découvrir. »

Côté infirmerie, l’ailier brésilien Douglas Costa est d’ores et déjà forfait (abducteurs), ce qui devrait aussi être le cas du latéral droit Mattia De Sciglio et du milieu Sami Khedira, absent depuis des mois. Mais le dossier brûlant concerne Paulo Dybala, victime d’une élongation à une cuisse dimanche dernier. Si Sarri s’est montré inquiet dans la semaine au sujet de son joueur, l’attaquant argentin a toutefois repris l’entraînement ce dimanche. Et devrait faire le nécessaire pour être au rendez-vous.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/juve-ol-resultats-jeu-infirmerie-dans-quel-etat-se-presentent-les-turinois-1956885.html

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