À quoi joue la Juventus? En juillet, le champion d’Italie a frappé fort avec deux arrivées majeures: Adrien Rabiot recruté libre à la fin de son contrat avec le PSG et le jeune défenseur néerlandais Matthijs de Ligt obtenu pour 85 millions d’euros (frais supplémentaires compris). D’autres joueurs ont également signé: Luca Pellegrini, Aaron Ramsey, Gianluigi Buffon et Merih Demiral. Après une petite période plus calme, la Juventus est de nouveau au coeur du mercato avec des informations qui en ont surpris plus d’un.

Il y a d’abord eu le départ de Moise Kean à Everton pour 27,5 millions d’euros. Le jeune attaquant italien, pur produit du centre de formation, avait pourtant délivré des prestations prometteuses la saison passée (6 buts en 13 matches de Serie A). Le club a ensuite accepté de se séparer de João Cancelo, l’un des meilleurs arrières droit au monde, parti à Manchester City pour près de 30 millions d’euros et Danilo en échange.

Embouteillage devant

Mais ce qui suscite le plus d’interrogations concerne sans doute la poussée vers la sortie de Paulo Dybala, d’abord annoncé à Manchester United puis à Tottenham. Vu de l’extérieur, bien que le milieu offensif argentin n’ait pas vraiment donné entière satisfaction la saison passée, cela peut légitimement donner l’impression d’un affaiblissement qualitatif de l’effectif.

L’activité turinoise peut s’expliquer par des considérations sportives, en particulier dans le secteur offensif. Avec le 4-3-3 que devrait déployer Maurizio Sarri, les places du trio d’attaque seront chères, d’autant que Cristiano Ronaldo est évidemment indéboulonnable. Sans Moise Kean, l’effectif compte encore pléthore de solutions: Douglas Costa, Federico Bernardeschi, Mario Mandzukic, Juan Cuadrado, Paulo Dybala et Gonzalo Higuain, de retour de prêt après une saison à Chelsea. Il y a donc matière à dégraisser.

Un effectif qui coûte trop cher

La Juventus semble toutefois être confrontée à un casse-tête d’un tout autre ordre: sa sérénité financière. Le site spécialisé Calcio e Finanza apporte un éclairage sur des chiffres qui pourraient expliquer les motivations de la direction à se séparer de plusieurs talents.

Il explique que le coût global de l’effectif de la Juventus s’élevait à un peu plus de 415 millions d’euros pour cette saison, en prenant en compte les salaires et les amortissements (l’indemnité de transfert d’un joueur est lissée sur la durée du contrat). Un chiffre valable avant l’échange Danilo-Cancelo. Or, Calcio e Finanza croit savoir que le chiffre d’affaires du club d’ici le 30 juin prochain sera d’environ 500 millions d’euros. Au 6 août, les dépenses pour l’effectif représentaient donc 79% des revenus du champion d’Italie. Un pourcentage trop élevé, d’autant que celui-ci était estimé à 57% au terme de la saison 2018-2019.

Une plus-value sur Dybala

Au vu de ces données, la Juventus a donc manifestement tout intérêt à effectuer des plus-values pour se donner de l’air et être sereine sur les prochains mercatos. Ce qui expliquerait pourquoi Paulo Dybala, malgré son talent et son succès auprès des supporters, soit poussé vers la sortie.

Il présente l’avantage d’avoir une très belle cote sur le marché des transferts, alors que sa valeur après amortissement est désormais estimée à environ 16 millions d’euros. De quoi permettre une belle opération financière, tout en se débarrassant de son salaire évalué à 7 millions d’euros net. En cas de vente à 80 millions d’euros, le fameux pourcentage du coût de l’effectif rapporté au chiffre d’affaires pourrait ainsi redescendre à 64%.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/juve-dybala-cancelo-kean-comment-expliquer-ce-mercato-1744790.html

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