Il était au stade et a accepté de revenir sur l’incroyable scène, aussi inattendue que condamnable, qui s’est produite à l’issue du nul concédé par le Losc devant Montpellier (1-1) samedi soir, au stade Pierre Mauroy. Marc-Antoine a envahi la pelouse, comme bon nombre de supporters lillois et a livré son témoignage, ce dimanche, au micro de Total Sport sur RMC. Un récit teinté de regrets, celui d’avoir vu « deux-trois cons » porter atteinte à l’intégrité physique des joueurs du Losc. Mais un récit sincère, dans lequel il expose le pourquoi de ce grave incident.

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« Par rapport aux débordements qu’il y a eu hier soir, ce n’était pas vraiment prévu à la base. Quelques personnes en parlaient entre elles. Au fur et à mesure que le match avançait, c’est monté, monté et puis à la fin, ils ont craqué le sac et ont décidé de rentrer sur la pelouse, raconte le supporter lillois. S’il n’y avait pas eu de violences, cela aurait été beaucoup moins médiatisé. On ne peut pas ne pas regretter qu’il y ait eu des violences. Si je savais à l’avance que le fait de rentrer sur le terrain aurait entraîné ce genre de choses, j’aurai peut-être hésité un peu plus. Mais quand on arrive dans ce genre de situations, on ne se dit pas que le gars à côté de vous va mettre un coup de pied à tel ou tel joueur. Maintenant sous prétexte qu’une ou deux personnes soient susceptibles de déborder et d’avoir des actes qui ne sont pas acceptables, on ne fait plus rien. On ne saute pas dans le stade car il y a des gens qui peuvent se blesser. C’est une toute petite minorité qui fait que ça part complètement en vrille. »

« Ils n’ont pas cette pression pour se battre pour nous »

Mais alors, comment s’est passé cet envahissement de terrain? Les supporters avaient-ils prévu de le faire et comment se sont-ils organisés? Marc-Antoine est clair: les choses se sont essentiellement faites à l’émotion. « A mon avis, le noyau dur du Kop s’était peut-être chauffé entre eux et a décidé d’y aller. Il n’y a pas vraiment eu de discussions, de « on fait quoi, on y va ou quoi ». A la 90e minute, il y avait une petite rangée d’une vingtaine de personnes qui s’est préparée à rentrer sur le terrain. C’est un peu le cœur qui a parlé. C’est le ras-le-bol. Tout le monde est entré. A la base, c’était juste censé être un petit coup de pression. Il y a deux-trois cons qui sont entrés sur le terrain et qui ont tout gâché.

A la base, ça devait juste être un petit coup de pression parce que les joueurs qui sont là ne connaissent pas notre histoire. Ils défendent un club qu’ils ne connaissent pas, du coup ils ne sont pas très motivés. L’année dernière où il y a deux ans, on avait encore des gars comme Florent Balmont qui connaissaient l’histoire du club, qui savaient qu’on était là depuis très, très longtemps, qu’on n’était pas là juste pour rigoler, que le club c’est notre passion, notre vie pour certains. Ces joueurs-là ne savent rien de tout ça, ils n’ont pas cette pression derrière qui fait qu’ils se battent pour nous. » Désormais, il faudra mesurer les conséquences de ces incidents et leurs répercussions sur la motivation des joueurs, pour la plupart choqués par le comportement de leurs supporters.

http://rmcsport.bfmtv.com/football/incidents-a-lille-c-etait-juste-cense-etre-un-petit-coup-de-pression-le-recit-d-un-supporter-descendu-sur-la-pelouse-1393631.html

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