La rencontre entre la France et la Turquie ce lundi (20h45) pour les éliminatoires de l’Euro 2020 sera plus qu’une simple rencontre de football. Si les Bleus craignent un « stade partagé » comme l’a souligné Steve Mandanda, la Fédération Française de football prend elle de son côté le problème sécuritaire très au sérieux.
« On est en contact avec le ministère de l’Intérieur car il y aura beaucoup de Turcs. Certains font le déplacement, d’autres vivent en France ou en Europe, et tous ne partagent pas la même vision politique, a prévenu Noël Le Graët le président de la FFF dans le JDD. Il peut y avoir des réactions, l’ambiance peut être tendue ».
« La musique sera très forte pour couvrir les sifflets »
Lors du match aller le 8 juin dernier dans l’enceinte de la Torku Arena à Konya, certains supporters turcs avaient sifflé la Marseillaise. La Fédération Française de football craint un scénario similaire ce lundi, au sein même du Stade de France. « La musique sera très forte pour couvrir les sifflets. Après, quoi faire de plus? Quitter la tribune? Le temps de la quitter et la Marseillaise sera finie », a lâché Noël Le Graët dans les colonnes du Parisien.
En 2009, lors d’un précèdent France-Turquie organisé à Lyon, le match avait été interrompu cinq minutes à cause de jets de projectiles et de fumigènes sur la pelouse lancés depuis la tribune visiteurs. « Cela avait été très difficile. Jean-Michel Aulas m’en a parlé. J’ai toute une équipe qui s’occupe de la préparation du match avec notre service international et notre service sécurité. Malgré les cris et les sifflets, sans doute présents, je peux vous garantir que cette rencontre se disputera en toute sécurité », a encore assuré Noël Le Graët. Sur le terrain, les Bleus en cas de victoire auront eux l’occasion de se qualifier directement pour l’Euro 2020.
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