Une claque infligée à la Croatie (4-1), une autre à l’Angleterre (4-2), et voilà comment en deux matchs, la Roumanie a replacé son équipe Espoirs sur la carte du football continental. Sensation de l’Euro italien, alors qu’elle n’avait plus participé à la compétition depuis 1998, la formation des Carpates tentera ce lundi soir (21h) de valider son billet pour les demi-finales lors d’un troisième match de poule contre la France. Et les Bleuets, s’ils ont fait un peu leurs devoirs, savent qu’ils devront se méfier tout particulièrement d’un joueur: Ianis Hagi, déjà auteur de deux buts.

A 20 ans, Ianis est le fils de Gheorghe, le ‘Maradona des Carpates’, l’homme qui a conduit la Roumanie en quart de finale du Mondial 1994, qui a évolué au Real Madrid ou au Barça. Et qui ne manque pas une miette des performances des jeunes Roumains cet été. Mais le fiston ne partage pas qu’un nom avec son père. Lui aussi porte le numéro 10, lui aussi évolue au poste de milieu offensif, et lui aussi se fait remarquer sur les terrains par sa technique nettement supérieure à la moyenne, et son toucher de balle soigneux.

Son père l’entraîne au quotidien

Un petit cadeau génétique? Sûrement. Mais pas que. Ianis évolue actuellement au Viitorul Constanta, la nouvelle pépinière du foot roumain. Club où sont passés près de la moitié des Espoirs présents à l’Euro, fondé et entraîné… par Gheorghe. C’est lui, en novembre 2014, qui a fait débuter Ianis en équipe première du FC Viitorul à tout juste 16 ans, avant d’en faire le plus jeune capitaine de l’histoire du championnat roumain quelques mois plus tard. Dirigeant son fils au quotidien, Gheorghe Hagi a fait son possible pour en faire un joueur complet, intelligent, et adapté au football moderne.

Les premiers pas de Ianis dans le monde pro ne sont d’ailleurs pas passés inaperçus. A l’été 2016, la Fiorentina l’achète pour deux millions d’euros. Le jeune meneur pense découvrir la Serie A à 17 ans, mais ne fera que deux petites apparitions en équipe première, pour 48 minutes de jeu, devant se contenter la plupart du temps des rencontres de la Primavera. En janvier 2018, il retourne donc au FC Viitorul pour la même somme. Sur le papier, cette expérience en Italie est un échec. Dans les faits, les observateurs voient revenir un garçon plus musclé, plus déterminé, et tactiquement plus mature. « C’est un excellent joueur, capable d’accélérer et de donner de très bons ballons, très actif, pied droit et pied gauche, dit de lui Sylvain Ripoll, le sélectionneur français. Il est l’une des principales armes de la Roumanie. »

Un international A courtisé

Une évolution qui s’est ressentie en terme de stats, puisque Hagi fils sort d’une saison à 14 buts et 8 passes avec son club, toutes compétitions confondues, ponctuée par un titre en Coupe de Roumanie. Devenu international A (5 sélections) en novembre 2018, à 20 ans, le natif d’Istanbul – son père jouait à Galatasaray en 1998 – serait assez courtisé. Au printemps, Gigi Becali, le patron mégalo du Steaua Bucarest, lui a publiquement fait la cour. « S’il le veut, je suis prêt à insérer une clause dans le contrat qui nous oblige à le titulariser à chaque match ou même à ne jamais le remplacer, y compris s’il joue mal, a-t-il indiqué. Si je l’achète pour trois millions d’euros, je sais que je peux le revendre pour 50 millions. »

Mais des formations plus prestigieuses sont sur le dossier. Le nom de Galatasaray a été évoqué, ainsi qu’Anderlercht, le Standard de Liège, Arsenal, ou encore le FC Séville, qui serait particulièrement motivé à l’idée de lui mettre le grappin dessus. Mais avant cela, Ianis Hagis a une mission à achever. Espérons que les Français n’en fassent pas les frais.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/france-roumanie-ianis-hagi-est-en-train-de-se-faire-un-prenom-1718653.html

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