La 8e journée des éliminatoires de l’Euro 2020 va bel et bien avoir lieu ce lundi au Stade de France à 20h45 pour l’équipe de France contre la Turquie. Comme confirmé par la FFF et l’UEFA à RMC Sport, il n’y a aucune possibilité de voir l’événement être annulé. Les pressions étaient pourtant lourdes dans les instances de l’Etat. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, ne se rendra pas au match, comme il l’avait initialement prévu.
Entre diplomatie et sécurité directe des spectateurs
De nombreux responsables politiques français ont demandé ce lundi matin l’annulation pure et simple du match pour différentes raisons. Le député et président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, a indiqué qu’il n’était pas possible de jouer contre des joueurs turcs qui ont « brisé la frontière qui doit séparer le sport et la politique ». Ces derniers ont fêté le but contre l’Albanie (1-0) avec un salut militaire. Il a été suivi en ce sens par Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise et par Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne.
Avec ce salut militaire, l’équipe de football turque a hélas brisé la frontière qui doit séparer le sport de la politique. On ne peut décemment accueillir demain au Stade de France ceux qui saluent le massacre de nos alliés Kurdes ! #AnnulationMatchFranceTurquie pic.twitter.com/tjzRLYZsZL
— Jean-Christophe Lagarde (@jclagarde) October 13, 2019
Si les footballeurs turcs font des saluts militaires, ils doivent s’attendre à être traités comme les militaires d’une armée ennemie. On ne joue donc pas au foot contre eux. La base de l’esprit sportif n’est plus là ! #AnnulationMatchFranceTurquie
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) October 14, 2019
Des forces de l’ordre en nombre
Pour rappel, Ankara a lancé une lourde offensive sur les positions des Kurdes alliés de la France contre Daech en Syrie. D’autres politiques comme Eric Ciotti, député du parti Les Républicains, ont tout simplement estimé que les conditions de sécurité n’étaient pas réunies. « Cette rencontre peut porter en elle des dangers, des menaces, en matière de sécurité », a-t-il commenté. La rencontre est placée sous une haute surveillance. 13 unités de forces mobiles seront déployées autour du stade de Seine-Saint-Denis et le dispositif humain des forces de l’ordre dépasse les 1.000 policiers.
>> Le dispositif de sécurité pour France-Turquie
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