Les choses avaient été relancées lors du Mondial en France, en juin dernier. Certains observateurs et représentants politiques se disaient choqués par la différence de traitement entre les joueurs et les joueuses de football au niveau de leurs revenus. Une situation que jugeaient problématique certaines sélections féminines plus performantes que leurs homologues masculins.

Les joueuses américaines, victorieuses de la compétition, avaient même intenté une action en justice contre leur propre fédération, affirmant que, pendant des années, les joueurs américaines touchaient des primes plus élevées que leurs homologues féminines, malgré des performances plus faibles.

Une première étape avant le procès aux Etats-Unis

Le couperet a sonné aujourd’hui, lundi 11 novembre avec la validation, par un tribunal californien, de la reconnaissance de cette action en justice. La décision signifie que toute joueuse sélectionnée dans une équipe états-unienne au cours de la période spécifiée – entre le 4 février 2015 et le 5 mai 2020, date officielle du procès – est éligible à demander une mesure injonctive, des arriérés de salaire et des dommages et intérêts à l’US Soccer, la fédération américaine de football.

Initialement, cette même fédération s’était opposée à l’action collective menée par Carli Lloyd, Alex Morgan, Megan Rapinoe et Becky Sauerbrunn, considérant comme illégitime de fonder une discrimination sur le sexe, que la différence n’était due qu’à une dotation financière inégale fixée par les instances supérieures du football, en l’occurrence la FIFA. Une plainte avait été déposée afin de stopper toute forme de procès.

Cependant, le tribunal l’a jugée comme irrecevable et a estimé que les plaignantes avaient « offert des preuves suffisantes pour conclure que la fédération n’avait pas fourni des conditions de travail égales », permettant ainsi aux joueuses de plaider leur cause jusqu’au bout.

Un cas historique

« C’est un pas en avant historique dans la lutte pour l’égalité de rémunération », a déclaré la porte-parole des sélections féminines, Molly Levinson, dans un communiqué. « Nous sommes ravis que le tribunal ait reconnu la discrimination continue de l’US Soccer à l’égard des joueuses – rejetant ainsi les arguments lamentables de la fédération américaine. […] Nous appelons Carlos Cordeiro, [président de la fédération], à imposer la fin de la discrimination illégale à l’égard des femmes. »

Maintenant que l’action collective a été reconnue comme légale et légitime, le procès pour l’égalité va débuter le 5 mai 2020 aux Etats-Unis.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/etats-unis-les-championnes-du-monde-vers-l-egalite-salariale-1803959.html

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