Depuis le début de la Coupe du monde 2019, le parallèle entre les hommes et les femmes fait rage. Niveau de jeu, spectacle, qualité technique, ambiance, comportement, chaque secteur est comparé. Si ce petit jeu n’a aucun sens, il existe un domaine où il y a un monde d’écart entre les deux genres, celui des salaires.
Les différences sont fortes également au sein même de l’effectif des Bleues, dont les salaires sont publiés ce vendredi par L’Equipe. Si les mieux payées gagnent 29.000 euros brut par mois, la moins bien lotie obtient seulement 1.700 euros brut par mois, soit 180 euros au-dessus du SMIC.
Les joueuses de l’OL loin devant
Sans surprise, l’Olympique Lyonnais est le club qui propose les plus grands salaires. Souvent considéré comme le meilleur club du monde dans le football féminin, l’institution dirigée par Jean-Michel Aulas est particulièrement bien structurée. Conséquence directe, les salaires sont élevés. Amandine Henry et Wendie Renard mènent la danse chez les Bleues avec 29.000 euros brut par mois. Derrière elles, leurs coéquipières en club, Griedge Mbock (18.000 euros), Eugénie Le Sommer (15.000 euros), Sarah Bouhaddi (12.000 euros) et Amel Majri ainsi que Delphine Cascarino (10.000 euros).
Les autres joueuses ont un salaire bien plus bas. L’exemple le plus éloquent est celui d’Élise Bussaglia, joueuse emblématique. Passée par les meilleurs clubs européens (Lyon, Wolfsburg et Barcelone), qui ne perçoit que 2.100 euros brut par mois.
Les hommes sont sur une autre planète
Ces chiffres soulignent l’écart abyssal de salaires entre les joueuses et leurs homologues masculins. Les salaires de Wendie Renard et Amandine Henry, qui figurent parmi les meilleures joueuses du monde, sont équivalents au salaire moyen brut de l’effectif d’Amiens en Ligue 1.
Les disparités énormes entre les salaires hommes et femmes dans le monde du football s’expliquent par les revenus générés. Le football féminin génère peu alors que le football masculin explose les compteurs. Si beaucoup sont choqués par une telle différence, Gaëtane Thiney, l’attaquante des Bleues, ne l’est pas: « Ça ne me choque pas. Les garçons rapportent beaucoup plus d’argent que nous, ils gagnent plus que nous, c’est normal ».
Le salaire mensuel brut des 23 Bleues
1- Wendie Renard (Lyon) : 29 000 euros
– Amandine Henry (Lyon) : 29 000 euros
3- Griedge Mbock (Lyon) : 18 000 euros
4- Eugénie Le Sommer (Lyon) : 15 000 euros
5- Sarah Bouhaddi (Lyon) : 12 000 euros
6- Amel Majri (Lyon) : 10 000 euros
– Delphine Cascarino (Lyon) : 10 000 euros
8- Kadidiatou Diani (PSG) : 8 000 euros
9- Gaëtane Thiney (Paris FC) : 7 000 euros
10- Grace Geyoro (PSG) : 6 800 euros
11- Eve Perisset (PSG) : 6 500 euros
12- Aïssatou Tounkara (Atlético Madrid) : 5 000 euros
13- Sakina Karchaoui (Montpellier) : 4 000 euros
14- Pauline Peyraud-Magnin (Arsenal) : 3 700 euros
– Charlotte Bilbault (Bordeaux) : 3 700 euros
16- Valérie Gauvin (Montpellier) : 3 000 euros
17- Viviane Asseyi (Bordeaux) : 2 800 euros
18- Marion Torrent (Montpellier) : 2 600 euros
19- Élise Bussaglia (Dijon) : 2 100 euros
20- Maéva Clemaron (Fleury) : 2 000 euros
– Emelyne Laurent (Guingamp) : 2 000 euros
– Julie Debever (Guingamp) : 2 000 euros
23- Solène Durand (Guingamp) : 1 700 euros
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