Entre deux rendez-vous téléphonique et avant de présenter officiellement les maquettes des huit stades qataris à une quarantaine d’invités, Sheikh Ali Bin Jassim Al-Thani, l’ambassadeur du Qatar en France, nous accueille dans une petite salle du Musée Nationale de Nice. Distanciation sociale respectée, masques portés et au centre de la conversation, la crise sanitaire. Le Qatar a connu l’un des taux d’infection par habitant les plus élevés au monde. « Le Qatar a été très intelligent pour prendre des mesures contre l’épidémie du coronavirus », explique l’ambassadeur.

« On a eu plus de 125.000 cas pour environs 200 décès, nous avons été efficaces dans les hôpitaux et les centres de soin, poursuit-il. Le monde entier est inquiet, mais au Qatar, nous avons mis en place des mesures fortes pour lutter contre le virus. » Car si les travaux pour la Coupe du monde 2022 se sont poursuivis cette année, ils ont aussi été ralentis pour permettre d’observer les mesures de lutte contre le virus, notamment le dépistage et la distanciation sociale. Doha a pris des mesures sévères contre la pandémie, comme la fermeture de magasins, de restaurants et de mosquées.

Des stades au design ultra-moderne

De quoi être serein pour accueillir des fans du monde entier en novembre 2022 ? « Aujourd’hui, oui, on se dirigerait vers un Mondial sans supporteurs, mais dans deux ans… on ne peut rien prévoir. Qui sait si demain nous n’allons pas trouver un vaccin ? 2022, c’est encore loin, et on va faire le maximum pour avoir une belle célébration. »  Dans une pièce du Musée National du Sport consacrée au football, huit maquettes de stades sont alignées, des structures sur le point d’être terminées. 

« On continue de travailler sur les stades mais on sera prêt, bien sûr. Tout sera terminé en 2021 », affirme d’un ton certain l’ambassadeur. Mis en lumière, le stade international de Khalifa (40.000 places) réaménagé en 2017, le stade Al Janoub (40.000) terminé l’an dernier, l’Education City (40.000) inauguré en juin dernier, le stade Ras Abu Aboud (40.000), conçu avec des conteneurs d’expédition, mais aussi les stades Al Bayt (60.000 places), Al Rayyan (40.000), Al Thumama (40.000) et le théâtre de la finale, le Stade Lusail, doté de 80.000 places. Huit maquettes de stades au design ultra-moderne s’inspirant profondément de la culture du pays.

Mais derrière la lumière de ces écrins subsistera une tâche sombre, indélébile, celle des travailleurs décédés sur les chantiers, près de 3.000 entre 2012 et 2018 selon le Guardian. « Le Qatar va prendre des mesures sur ces décès », explique Sheikh Ali Bin Jassim Al-Thani. « On enquête cas par cas, les parents de chaque défunt sont contactés, certains avaient aussi des maladies. Il n’y a pas eu autant de morts que les médias ont pu le dire. A chaque Coupe du Monde il y a des situations déplorables, ce n’est évidemment pas ce que l’on recherche. Les choses sont arrivées et on essaie d’avancer et de faire en sorte qu’il y ait le moins de problèmes possibles. »

https://rmcsport.bfmtv.com/football/coupe-du-monde-2022-a-quoi-vont-ressembler-les-stades-au-qatar-1992645.html

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