Bruno Genesio aurait pu prendre la succession de Rafael Benitez à Newcastle. Il a finalement pris une direction semblable à celle du manager espagnol en rejoignant, comme lui, la Chine en juillet dernier quelques semaines après la fin douloureuse de son aventure à Lyon. Les deux hommes se sont même croisés sur le bord du terrain à l’occasion du match entre le DL Yifang (club de Benitez) et le Beijing Guoan de Genesio. L’ancien technicien de l’OL en est sorti vainqueur pour maintenir l’espoir d’offrir au club un premier titre depuis 2009. 

Une semaine avant ce succès, Genesio avait manqué un tournant de la saison avec une défaite à domicile face au monstrueux Guangzhou Evergrande (3-1) de Fabio Cannavaro, sept fois champion consécutivement entre 2011 et 2017. A sept journées de la fin, Guoan, 2e, compte cinq points de retard sur le deuxième club le plus titré du pays. En trois matchs, Genesio en a gagné deux pour cette seule défaite avant une trêve d’un mois. 

« J’ai été très agréablement surpris par l’organisation générale du club, confiait le technicien il y a quelques semaines sur RMC Sport. Il y a environ 150 personnes employées pour le club. Il y a beaucoup de monde à notre service, pour le staff technique. L’intégration a été très rapide puisque je suis arrivé ici fin juillet et qu’on avait un match trois jours après. »

Son prédécesseur viré après des résultats historiques

Le temps presse dans un club ambitieux. Son prédécesseur, l’Allemand Roger Schmidt, a payé pour le savoir. Il a été démis de ses fonctions en juillet après deux défaites en championnat et une élimination en phase de groupe de la Ligue des champions asiatique. Son bilan plaidait pourtant en sa faveur avec une Coupe de Chine remportée la saison précédente et le meilleur départ de l’histoire du club en championnat cette année avec dix victoires lors des dix premiers matchs. Les fans, qui viennent en nombre au stade (entre 50.000 et 60.000 à chaque match), lui ont d’ailleurs réservé un départ émouvant. En même temps qu’ils ont bruyamment manifesté leur colère contre cette décision.

Genesio a trouvé « la paix et la tranquillité »

Dans un football en pleine expansion porté par les plus grosses entreprises du pays, l’attente de résultats passe avant le CV de l’entraîneur. Celui de Bruno Genesio ne lui a pas permis de décrocher plus qu’un contrat de cinq mois qui sera prolongé en cas de « progrès » de l’équipe. Malgré cela, le technicien se sent à l’aise dans un contexte qu’il trouve plus apaisé qu’à l’OL.

« J’avais besoin de ça, confie-t-il à RMC Sport. Lors des trois ans et demi à Lyon, le contexte n’a pas été facile, spécialement la dernière année. Je suis venu chercher la paix et la tranquillité pour faire mon métier avec l’esprit libre et ne pas avoir l’impression d’être jugé et évalué chaque heure sur ce que je fais et ce que je ne fais pas. Ça fait toujours plaisir d’être dans un environnement favorable et positif autour de moi. » 

Le Français compte sur les têtes d’affiche de son effectif (l’ancien Sochalien Cédric Bakambu, les internationaux brésiliens Renato Augusto et Fernando)  et « des joueurs de talent, d’instinct et créatifs au milieu et en attaque » pour poursuivre sur sa lancée alors que le championnat reprend ses droits ce week-end (Guoan affronte Shenzhen FC ce vendredi) après cette coupure d’un mois. Il lui reste sept journées et deux mois et demi de compétition pour décrocher un titre historique. Et prolonger l’aventure. A moins de postuler de nouveau pour un club européen. 

https://rmcsport.bfmtv.com/football/comment-se-passe-l-aventure-de-genesio-en-chine-1766249.html

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