La canicule a fait du mal à nos pelouses hexagonales. Que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue 2, le week-end dernier n’a pas offert les plus beaux prés. L’exemple du Groupama Stadium à Lyon est sans doute le plus marquant. Bruno Génésio était le premier à le concéder après la rencontre face à Amiens, après un changement de pelouse qui n’a pas eu le temps de prendre. « Lorsque l’on joue contre une équipe bien organisée et bien regroupée comme Amiens, il faut mettre de la vitesse au jeu et limiter les touches de balles. Quand on a un terrain comme ça, ce n’est pas favorable. C’est aussi dangereux pour la santé des joueurs, Memphis a un genou profondément ouvert à cause de ça […] C’est inquiétant. »

Pas toutes les pelouses de Ligue 1, seulement certaines

Invité au micro de RMC, Jean-Marc Lecourt, le président de la société française des gazons (SFG), a tenu à revenir sur la problématiques des pelouses qui au-delà du cas particulier de l’OL sont parfois touchées cet été par un champignon. Selon lui, « de gros progrès ont été faits depuis quelques années avec les pelouses hybrides (mi-synthétiques, mi-naturelles). » Traditionnellement, c’était surtout la période hivernale qui était la plus propice à endommager les rectangles verts. Mais ces derniers temps, de nouvelles bactéries ont bloqué la pousse des gazons et l’enracinement en été. « C’est compliqué d’avoir une belle pelouse pour les quatre saisons », reconnaît le président de la SFG. En hiver, il y a des chauffages pour substrats hybrides. En été, des ventilateurs sont utilisés pour aérer la pelouse. « Mais il ne faut pas dire que les pelouses de Ligue 1 et de Ligue 2 ne sont pas au niveau, tempère Jean-Marc Lecourt. Certaines ont des problèmes, pas toutes. »

Un respect du jardinier à renforcer en France?

À Lorient, c’est un événement extérieur – le festival interceltique – qui a eu un impact négatif sur le pré. La pyriculariose – un champignon présent dans les sols – a fait du dégât chez les Merlus, favorisée par la pose de bâches de protection. Car la problématique de la rentabilité des enceintes est centrale. Et puis « on ne respecte peut-être pas assez le jardinier, ce serait bien qu’ils soient un peu plus écoutés. Quand on met des moyens sur les joueurs mais pas sur les pelouses, c’est un problème. Paris l’a compris, Guingamp aussi… » Le Monde révélait notamment hier que l’EAG – qui possède l’une des plus belles pelouses du championnat – a investi près d’1,3 million d’euros pour son si cher, et si nécessaire, rectangle vert. Le prix d’un terrain de jeu parfait.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/canicule-champignons-pourquoi-les-pelouses-de-ligue-1-sont-en-aussi-mauvais-etat-1507460.html

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