Il a été nommé meilleur joueur de la phase de poules
Le peuple algérien attendait Riyad Mahrez, il a eu la joie de voir arriver un excellent Ismaël Bennacer. A 21 ans, le milieu de terrain aux 14 sélections, qui n’était jusqu’alors qu’une belle promesse en équipe nationale, est devenu l’homme fort des Fennecs depuis le début de la CAN, le garant d’un juste équilibre. Elu meilleur joueur de la phase de poules, au cours de laquelle l’Algérie a réalisé un sans-faute dans le groupe C, il s’est encore montré à son avantage lors du huitième de finale contre la Guinée (3-0), avec une grosse deuxième période et une passe décisive pour Mahrez.
Il aurait pu jouer pour la France ou le Maroc
Si les Fennecs profitent de lui, Bennacer aurait pu choisir une autre équipe nationale. Né à Arles d’un père marocain et d’une mère algérienne, le milieu a d’abord porté le maillot de l’équipe de France U18 et U19. Très vite approché par les fédérations marocaine et algérienne, il a dû trancher en 2016, à 18 ans. En faveur d’El-Khedra, donc. « Les Marocains m’ont proposé de jouer avec les Espoirs, l’Algérie m’a intégré avec les grands », se justifiera-t-il.
Il a fait le choix de l’exil très jeune…
Bennacer a découvert la Ligue 2 début 2015 avec l’AC Arles-Avignon, le club de sa ville natale, à tout juste 17 ans. Mais l’été suivant, la formation sudiste coule. Courtisé par la Lazio, City, l’OL ou l’OM, le gaucher opte alors pour Arsenal. « A la base, je voulais rester en France, expliquera-t-il à la Provence. J’ai beaucoup hésité avant de signer à Arsenal, mais quand j’y suis allé, j’ai été rassuré car il y avait beaucoup de Français. Je me suis senti comme au pays. » Moins de trois mois après son arrivée, Arsène Wenger le lance en League Cup contre Sheffield. Ses premières minutes avec l’équipe phare des Gunners, ses dernières, aussi. En janvier 2017, soucieux d’obtenir du temps de jeu, l’Algérien demande à être prêté. Il se relance à Tours, en Ligue 2, durant une demi-saison.
… avant d’exploser en Italie
C’est toutefois l’été suivant que sa carrière bascule. A la surprise générale, Bennacer s’engage en août 2017 avec Empoli, en Serie B. Un mouroir? Une révélation. Après un premier exercice intéressant, conclu par une montée en Serie A, le Fennec explose la saison dernière pour ses débuts dans l’élite, et ce malgré des résultats médiocres (Empoli a fini 18e). Milieu polyvalent, sorte de « regista », meneur de jeu reculé, Bennacer ne cartonne pas d’un point de vue statistique (0 but, 3 passes), son principal défaut actuel, mais il séduit par sa faculté à se projeter, ses dribbles et sa vision du jeu. En mai, Empoli est relégué, mais l’Algérien est élu joueur de la saison par son club.
Il devrait jouer chez un grand d’Europe la saison prochaine
Sauf rebondissement, Bennacer, lui, ne retournera pas en Serie B avec le club toscan. Ses récentes performances en Italie ne sont pas passées inaperçues, et plusieurs formations, parmi lesquelles la Fiorentina, l’OL, et l’AC Milan, l’auraient approché. Selon Sky Italia, l’Algérien aurait toutefois opté pour les Rossoneri et les dirigeants milanais pourraient débourser 16 millions d’euros, hors bonus, dans l’opération. Bienvenue dans la cour des grands.
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