Comme révélé par la rédaction de RMC, Saïd Chabane, le président d’Angers, est visé par trois plaintes pour agressions sexuelles. Placé en garde à vue ce mercredi matin, il nie en bloc.
« On a reçu une première plainte le 7 janvier. Sur cette base, on a débuté des investigations qui ont duré trois semaines. On a établi que les faits de harcèlement sexuel n’étaient pas véritablement établis. Il s’agit d’actes beaucoup plus isolés, qui sont plutôt qualifiables d’agressions sexuelles. M. Chabane a été convoqué ce mercredi matin et a été entendu. En l’état des éléments portés à notre connaissance, il ne reconnaît pas les faits », a confirmé le procureur de la République d’Angers, Eric Bouillard, lors d’un point-presse.
Une information judiciaire pourrait être ouverte
Des charges « relativement sérieuses » existent contre Saïd Chabane. Les trois plaignantes, qui ont entre 25 et 30 ans, sont des salariées du SCO (hôtesse, secrétaire administrative et chargée de clientèle).
« On ne parle pas de viols commis sur des mineures, mais d’agressions sexuelles commises sur des majeures avec une circonstance aggravante: la fonction de l’auteur des faits. Les trois plaintes recueillies concordent sur le mode opératoire utilisé par l’auteur », a précisé le procureur de la République d’Angers. Selon leurs récits, « il s’agit de l’usage de la surprise, et peut-être même d’une certaine contrainte car c’est quelqu’un qui inspire un certain respect, qui représente l’autorité, et qui va surprendre les victimes pour toucher leurs parties intimes ». « Les faits se produisent dans des contextes un peu variés à des moments où elles sont seules en présence de l’auteur », a expliqué Eric Bouillard.
Les premiers faits se seraient déroulés à l’occasion d’un déplacement à Madrid à la fin de l’année 2019, en marge d’une réunion ou d’un match de foot. « La répétition des victimes va dans un sens qui nous permet de retenir des charges sérieuses. Il est fort probable que dès la fin de la garde à vue, qui sera ce mercredi soir ou jeudi, on ouvre une information judiciaire et qu’on poursuive les investigations », a ajouté Eric Bouillard. Si les faits sont avérés, la loi prévoit une peine maximale d’emprisonnement de sept années. « M. Chabane n’a pas encore été confronté à ses accusatrices. Il reste de nombreux témoins à entendre. Il faut rappeler qu’il y a une présomption d’innocence. Il n’est pas non plus anodin que trois jeunes femmes vont dans le même sens sans se concentrer préalablement », a souligné le procureur de la République d’Angers.
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