Dans l’histoire du football féminin en France, il y aura un avant et un après Mondial 2019. Si la première Coupe du monde organisée dans l’Hexagone était attendue, elle a dépassé toutes les prévisions les plus optimistes en terme d’intérêt, d’engouement et de popularité. Qui aurait pu imaginer qu’un match Etats-Unis-Pays-Bas, affiche de la finale remportée par les USA de Megan Rapinoe (2-0), serait suivi par plus de 6 millions de téléspectateurs (en cumulé sur TF1 et Canal +) un dimanche après-midi à 17h? Qui aurait parié que près d’un téléspectateur sur deux (41,2 % de part de marché, rien que sur TF1) regarderait jouer des joueuses inconnues il y a encore quelques semaines pour beaucoup d’entre eux? Personne.

Les Bleus ont fait exploser l’audimat

Dans le sillon des Bleus de Didier Deschamps, sacrés champions du monde un an plus tôt, les Bleues de Corinne Diacre ont pris le relais et imposé leur patte devant un public curieux et séduit. Celui-ci s’est pris de passion pour l’équipe de France dès le match d’ouverture contre la Corée du Sud (4-0) au Parc des Princes. Avec plus de 10 millions de téléspectateurs sur TF1 et Canal+, les deux diffuseurs du Mondial, le ton était donné. Jusqu’à leur élimination en quarts de finale face aux USA, les partenaires de Diani ont fait exploser l’audimat malgré des prestations pas toujours emballantes. Au passage, elles ont pulvérisé le record d’audience face au Brésil en 8eme de finale (12 millions).

Dans les tribunes et les villes qui ont accueillis les matchs de la Coupe du monde, l’engouement n’a jamais désempli. Les milliers de supporters étrangers, les géniaux et festifs Néerlandais en tête, ont apporté un vent de fraîcheur en pleine canicule et accompagné leurs équipes durant une compétition qui n’avait jamais suscité autant de passion et d’intérêt.  

Pour Macron, « on vit une révolution »

Signe que le foot féminin est bel et bien sorti de son anonymat, les débats sur la différence de traitement avec les hommes ont enflammé les réseaux sociaux. Et alimenté les polémiques jusqu’au sommet de l’Etat. « Quand on regarde les chiffres d’affluence dans les stades et d’audience, on vit une révolution, a estimé Emmanuel Macron dimanche sur France Info. On est en train de se rapprocher des chiffres du football masculin. Ce qui est vrai, c’est que les retours qui sont faits vers les fédérations nationales de la FIFA ne sont pas du tout les mêmes, c’est à peu près dix fois mois. C’est un vrai sujet. »

La FFF et la Fifa surfent sur la vague

Cette impressionnante ferveur populaire autour du foot féminin va faire bouger les lignes. Et s’il est encore trop tôt pour connaître les effets réels de ce bon en avant, notamment sur le monde amateur et le nombre de licenciées à la rentrée, les plus grands dirigeants veulent surfer sur la vague. « On peut faire une Coupe du monde tous les deux ans, suggère le président de la FFF Noël Le Graët. Les continents ont besoin d’images, d’avoir davantage de matchs, nous ne sommes qu’au début. J’y crois quand je vois une telle réussite. » A la Fifa, on imagine déjà la prochaine Coupe du monde passer de 24 à 32 équipes en 2023. « Il y aura un avant et un après », a déclaré son président Gianni Infantino, estimant que le Mondial 2019 est le « meilleur de l’histoire, il a été phénoménal, exceptionnel. » Une Coupe du monde féminine des clubs est aussi à l’étude.  

https://rmcsport.bfmtv.com/football/comment-le-foot-feminin-a-change-de-dimension-avec-la-coupe-du-monde-2019-1727255.html

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